Bonne Nouvelle !

« Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! » C’est saint Paul qui écrit cela dans sa première lettre aux chrétiens de la ville de Corinthe. Paul veut dire avant tout : « Si je ne proclame pas l’Évangile, si je n’annonce pas la Bonne Nouvelle de Jésus, alors, je passe moi-même à côté de cette Bonne Nouvelle. Je passe à côté de la joie de connaître Jésus et d’éprouver l’amour de Dieu pour moi. » L’annonce de ce qui fait le cœur de la foi n’est pas d’abord une nécessité pour le chrétien, c’est quelque chose qui déborde de lui et qu’il ne peut contenir. Les vraies bonnes nouvelles, c’est cela. On ne peut s’empêcher de les porter à d’autres. La venue d’un enfant, ses parents ne peuvent s’empêcher de divulguer autour d’eux cet événement qui les comble.



Ce que nous avons reçu est fait pour être partagé. Ce qui nous a été donné est fait pour être redonné. C’est particulièrement vrai pour les dons de Dieu. Au point que l’on peut dire que si on ne redonne pas ce que Dieu nous a donné, alors nous-mêmes le perdons. Il en va ainsi de l’amour : si on ne partage pas l’amour reçu, c’est qu’on ne vit pas soi-même de cet amour. Comme on dit parfois : L’amour est la seule chose qui grandit quand on le partage ! Et Dieu est amour.

« Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » écrit encore saint Paul (toujours dans la première lettre aux Corinthiens).

Dans ce numéro de notre bulletin, nous avons demandé à plusieurs personnes de nos deux paroisses (Saint-Vincent-de-Chantonnay et Sainte-Croix-des-Essarts) de nous dire comment elles essaient de partager leur foi, de parler de Jésus, d’annoncer cette Bonne Nouvelle qui les anime : une directrice d’école, une maman, une catéchiste, une femme catéchumène qui demande la première communion, une autre qui demande le baptême, une accompagnatrice de catéchumènes, une paroissienne qui témoigne de ses échanges sur la foi avec des collègues de travail (certains témoignages paraîtront dans le bulletin d’avril). Merci à toutes ces personnes pour leur témoignage. Qu’ils nous aident à raviver notre foi et notre envie de la partager !

Que nous sachions tous trouver les mots justes et les gestes qui conviennent afin que nous soyons nous-mêmes une « Bonne Nouvelle ».

Patrice BOURSIER, curé


Faire la catéchèse à des enfants scolarisés 

en école publique aux Essarts

 Je m'appelle Audrey. Nous avons, mon mari Patrick et moi décidé d'inscrire notre fille Anne-Sophie à la catéchèse, en septembre 2022. Agnès, catéchiste avait en charge la première année. Elle a exprimé le désir d'être remplacée.


Je voulais, de mon côté, accompagner ma fille dans son éveil à la foi. Alors, tous les quinze jours, j'ai la joie de retrouver mon petit groupe de trois enfants pour ce moment de partage et de questionnement. Les enfants s'expriment avec simplicité et sincérité. Ils sont curieux et apprécient cette rencontre.

De mon côté, j'aime les rencontrer. Cela apporte de la légèreté dans mon quotidien. Cela me permet également de me reconnecter à l'essentiel, de me rapprocher, moi aussi de Dieu et de sa Parole. Cela m'aide grandement à persévérer dans ma foi.

AUDREY - Essarts en Bocage

 

Directrice d’une école catholique :

La responsabilité de l’annonce de la foi

Éveiller un enfant dans la foi, c’est l’accompagner dans la découverte de Dieu, l’initier à la vie chrétienne, lui apprendre par le témoignage ce que sont le partage, l’accueil, le respect, le pardon, vécus dans la vie de tous les jours. Jésus deviendra ainsi pour lui, quelqu’un de familier si ses proches lui en parlent et le lui font connaître. C’est en cela que nos écoles catholiques portent un projet pastoral visant à aider les enfants à mieux connaître Jésus.



Mon rôle de chef d’établissement dans une école privée catholique est de faire vivre ce projet de la maternelle à la fin de la scolarité primaire et de fédérer les acteurs autour de l’enfant et de sa relation à Dieu : les parents, les catéchistes, les membres de la paroisse… Dans cette mission commune de transmission de la foi, j’apprécie le lien qui s’établit entre les différents accompagnateurs. De mon point de vue, c’est ce lien qui permet aux enfants de faire sens et de grandir sur le chemin de la foi. « J’ai fait la connaissance de Jésus en catéchèse et j’aime bien parler de lui à la maison avec mes parents ou avec mes grands-parents, m’adresser à lui quand je prie, toute seule dans ma chambre » me disait une élève de CM1 ayant fait sa première communion l’an passé. Quelle joie de voir ces enfants grandir humainement ! Quelle satisfaction pour nous, accompagnateurs, éducateurs, enseignants, catéchistes, de les voir cheminer dans leur foi ! Ce qui reste le plus difficile dans cette mission est de mobiliser les personnes, de trouver les bénévoles pour animer les temps de catéchèse. Cette problématique est celle de bon nombre d’écoles catholiques actuellement. Un autre défi à relever dans cette mission est celui de l’implication des familles aux côtés de leur enfant dans les sacrements notamment. Les familles adhèrent au caractère propre de nos établissements, acceptent la participation de leur enfant aux temps de catéchèse mais faute de temps, ne peuvent pas toujours les accompagner aux temps proposés par la paroisse : messe de rentrée, propositions faites par la paroisse lors de l’Avent, de la Semaine Sainte… même si l’enfant est demandeur. C’est à nous, en lien avec la paroisse, d’impulser des idées, d’être source de propositions nouvelles afin que l’enfant continue dans sa découverte de Dieu, seul et en lien avec son entourage. 

AURÉLIE – Bournezeau


Émilie nous parle de son cheminement

vers la première Communion


Émilie aura la joie de faire sa première communion le jour de celle de sa fille, Louna.


Chers paroissiens. Je me présente : Émilie 36 ans, maman de quatre enfants et mariée. Aujourd'hui, par cette démarche, je vais vous parler un peu de moi et pour quelle raison j'ai choisi de faire ma communion à l'âge adulte. Après le décès de ma grand-mère j'ai eu cette envie de me rapprocher de l'Église catholique. Ma grand-mère était une personne très religieuse. C'est d'elle que je tiens cet amour pour l'Église. Elle m'a appris mes premiers pas dans la foi chrétienne. Par la suite, j'ai eu envie d'avancer un peu plus dans cette démarche en demandant la Communion à l'âge de 36 ans. Cela me procure un épanouissement total. Certaines peines dues au décès de ma grand-mère ont pu être apaisées par l'écoute attentive dont j’ai bénéficié dans le groupe d’accompagnement qui se réunit tous les mois. Et cela a confirmé, par la même occasion, l'envie et le désir de faire partie de cette grande famille de l'Église catholique. Je n'ai trouvé aucun point contraignant dans ma démarche personnelle, puisque ma famille, mes amie(s), mon mari et mes enfants sont fiers de cette démarche personnelle qui m’a permis d'apaiser mon cœur dû à cette perte...

Je terminerai par dire que j'aime le Seigneur, car, pour moi, même si nous devons l'adorer, Il nous demande avant tout de l'aimer et d'aimer notre prochain, ce qui est moins facile, j'en conviens.

À vous chers paroissiens, un petit message pour vous remercier tous d'avoir pris le temps de me lire. Prenons soin les uns des autres et restons unis dans une même communion fraternelle et spirituelle. Toute mon amitié. 

 ÉMILIE – Saint-Philbert-du-Pont-Charrault

Accompagner des adultes vers les sacrements de l’initiation chrétienne


Quelle joie de recevoir les témoignages de jeunes adultes en recherche ! Depuis fin 2021, la paroisse a reçu, en effet, plusieurs demandes pour le baptême, pour l’Eucharistie ou pour la Confirmation. Une équipe a été constituée pour accompagner le groupe. Nous nous retrouvons une fois par mois. À chaque rencontre, nous lisons un passage d’Évangile et recherchons un éclairage pour aujourd’hui. Pourquoi ces jeunes personnes se sont-elles mises en chemin ? Suite à une demande pour être marraine, ou pour « combler un manque » ressenti quand les enfants grandissent, aussi pour accompagner un enfant vers l’Eucharistie, ou encore « tout naturellement, c’est devenu une évidence à ce moment de la vie » suite à des temps forts. Je suis étonnée par le sérieux de leur recherche, par leur curiosité et la confiance que chacune accorde au cours des échanges. Notre accompagnement, c’est juste une présence, c’est être à l’écoute des questionnements, très spontanés et très divers. Nous apportons nos propres témoignages et partageons la prière ensemble. Ces personnes qui se disaient éloignées de l’Évangile et de l’Église au début du parcours sont de plus en plus à l’aise pour choisir une prière ou un chant. Elles sont très touchées par les témoignages échangés pendant les réunions diocésaines et, de rencontre en rencontre, découvrent le chemin de croyant et le sens des sacrements.


« Baptisée pour témoigner », un message qui résonne en moi. Les catéchumènes sont des signes d’espérance qui m’encouragent à approfondir la « Bonne Nouvelle » et à la transmettre en étant simplement témoin. C’est une dimension spirituelle qu’il m’importe de vivre en Église. 

 FRANÇOISE - Chantonnay

Parler de sa foi au travail

Conversations avec mes collègues de travail : Jennifer (non baptisée ; scolarisant son enfant en école privée) : « Est-ce que je peux me marier à l’église si je ne suis pas baptisée ? » Réponse de Karine : « Demande à Marie, elle saura mieux que moi te donner la réponse ». Karine savait que je faisais la catéchèse. J’ai donné les explications à Jennifer. Une conversation à dix collègues commence alors et finit en chantant « qu’il est formidable d’aimer » à tue-tête ! Ensuite, il y a eu la célébration de Pâques pour l’enfant de Jennifer dans le cadre de l’école et les questions ont fusé pour comprendre le sens du Carême, de Pâques et des fêtes chrétiennes. Avec le langage imagé et plein d’humour de mes collègues ! Je ne peux pas utiliser avec elles le langage habituel de l’Église. Il faut que j’emploie des mots qui font sens pour elles, avec leur vécu et leurs connaissances. Elles me remercient d’être ouverte à leurs demandes, d’avoir une foi décomplexée et de les comprendre dans leur absence de foi.


Ces conversations au travail n’auraient pas eu lieu il y a vingt ans. Mes collègues ont peu de références chrétiennes et donc pas d’à priori. Les échanges sont de l’ordre de la curiosité et de la recherche de sens : pourquoi être chrétien ? Quel est le message de Jésus ? J’apprécie beaucoup ces moments qui me poussent à clarifier ma foi pour la transmettre de manière simple. Avec une exigence pour moi : vivre en chrétienne au travail ! Heureusement, elles sont indulgentes malgré mes imperfections !

MARIE - La Merlatière

En quoi la vie de Jésus est une bonne nouvelle ? 


La vie de Jésus est une chance donnée à l'humanité de se réaliser dans la bienveillance, l'amour inconditionnel, la simplicité, le juste, le vrai et donc le beau. Par le témoignage de sa vie, et de sa mort, il nous invite à tirer les leçons de ce qu'il convient de faire pour œuvrer au mieux dans notre quotidien, c'est une boussole, un phare qu'il nous est proposé de suivre. Quelle chance de pouvoir se laisser guider par sa Lumière ! Les messages relayés par les apôtres permettent des lectures différentes où chacun peut trouver l’écho qui lui convient. Par sa vie, Jésus nous invite à retrouver et conserver précieusement notre regard d'enfant et d'innocence, accueillant l'autre, la différence et les difficultés avec simplicité, bienveillance et pureté. Dans le monde actuel où règnent davantage l'individualisme et la vacuité de l'esprit, Jésus nous convie à nous élever, à faire taire notre égo dans le but de faire grandir en éveil notre appartenance au Tout. Son message est un message d'espoir. Si nous suivions les préceptes de Jésus, nos vies n'en seraient que plus belles et l'humanité plus sereine et pérenne. Quelle meilleure nouvelle que de savoir cela et de le vivre chaque jour au mieux... 

 Marie et François GODARD – Sainte-Cécile