Pâques : la vie à mains pleines !

Dans quelques jours, nous fêterons Pâques, la résurrection du Christ. Quand Jésus est revenu à la vie, ses disciples aussi. À la mort de leur Maître, ils étaient comme morts, désemparés, errants, sans raison de vivre. Lorsqu’ils rencontrent le Ressuscité, ils renaissent eux-mêmes, ils ressuscitent eux-mêmes.

Quand Jésus est revenu à la vie, ses disciples aussi. À la mort de leur Maître, ils étaient comme morts, désemparés, errants, sans raison de vivre. Lorsqu’ils rencontrent le Ressuscité, ils renaissent eux-mêmes, ils ressuscitent eux-mêmes.

Ainsi, Jésus ne fait pas que ressusciter ; il nous ressuscite nous-mêmes. Il nous communique sa vie, une vie débordante, celle qu’on appelle la vie éternelle. Mais, justement, la vie éternelle n’est pas d’abord une vie sans fin. Si elle n’était que cela, elle pourrait finir par nous ennuyer profondément. C’est le cinéaste Woody Allen, jamais avare de bons mots, qui disait : « La vie éternelle, c’est long, surtout à la fin. »

Non, la vie éternelle est d’abord une plénitude de vie, une vie surabondante. C’est pourquoi, pour les chrétiens, elle est La nouvelle par excellence. Et, tout comme cette vie de Pâques, celles et ceux (Marie-Madeleine, d’autres femmes ainsi que les autres apôtres) qui l’ont reçue en premier, n’ont pu la contenir. Ils ne pouvaient pas ne pas l’annoncer. Elles étaient, ils étaient débordants(e) de vie.
 

C’est bien cette même vie que nous recevons à Pâques, qui nous remplit au-delà de nous-mêmes. Pâques nous fait déborder de la vie que Dieu nous donne à mains pleines.

Être débordant de vie ne signifie pas être agité et dans l’exubérance. Même quand le corps décline et qu’on a, avec l’âge notamment, les idées moins claires, il est toujours possible de donner le témoignage que, dans ce déclin, la Vie est toujours là parce que la foi, l’espérance et la charité sont encore bien présentes. Le corps peut vieillir tandis que l’esprit rajeunit.


Ce témoignage peut être donné à celles et ceux qui sont plus jeunes. Ainsi, à Pâques, nous aurons la joie de baptiser quatre jeunes femmes : Marie (à Sainte-Cécile), Tatiana, Déborah et Klarys (à Chantonnay). Ce bulletin rapporte un peu de l’itinéraire et de l’expérience des trois dernières nommées, tandis que Marie nous avait adressé la parole dans le numéro précédent.

De cela et du reste, je vous souhaite bonne lecture et vous dis, dès à présent, « Joyeuses Pâques. Le Christ est ressuscité ! »


Patrice BOURSIER, curé

 Demander le baptême à l’âge adulte

Aux fêtes pascales, nos paroisses vivront des baptêmes de bébés, d’enfants en âge scolaire, de collégiens, de lycéens et d’adultes.

Les baptêmes d’adultes sont encore peu nombreux (55 dans notre diocèse de Luçon en 2023) mais ils sont toujours des événements particulièrement forts pour nos communautés dont les membres ont été, pour la plupart, baptisés dans la prime enfance.

L’Église a toujours pratiqué le baptême des bébés. Il en est question dans le Nouveau Testament. Mais dans les premiers siècles du christianisme, c’était avant tout des adultes qui demandaient les sacrements de l’initiation chrétienne.

Lorsque cessèrent les persécutions contre les chrétiens (4ème siècle), les baptêmes d’enfants devinrent peu à peu la norme. Et c’est encore la situation aujourd’hui sauf dans certains pays dits « de mission ». …/… 

Pâques, la Vie est toujours là…

Quatre femmes de Sainte-Croix-des-Essarts et de Saint-Vincent-de-Chantonnay seront baptisées à Pâques. Depuis près de deux ans, elles s’y préparent accompagnées de plusieurs paroissiens. Trois d’entre elles, Déborah, Klarys et Tatiana, ont accepté de partager ce qui a motivé leur désir d’être baptisées. Elles nous confient également un peu du chemin qu’elles ont parcouru, notamment les changements qu’elles ont pu observer en elles. 


Pour l’une de ces futures baptisées, la proposition d’être marraine a déclenché en elle ce désir de recevoir le baptême et c’est ce qui lui a fait franchir la porte du presbytère pour exprimer sa demande. Elle a sans doute été étonnée d’apprendre qu’il lui faudrait patienter si longtemps avant de recevoir le sacrement. Les parents qui lui avaient demandé d’être marraine de leur petite Mya ont, eux aussi, en conséquence, patienté et reporté son baptême. Ce fut certainement une frustration pour notre catéchumène mais elle a pris malgré tout très au sérieux ce chemin et est entrée pleinement dans ce qui était proposé : chants, prières, lecture de passages de l’évangile selon saint Marc, échanges, visionnement de film sur Jésus dont la série « The Chosen » (L’Elu) qui, avec plusieurs centaines de millions de vues dans le monde, fait un carton, également d’autres films d’anthologie sur la vie du Christ, les célébrations paroissiales, les rencontres diocésaines et la célébration de l’appel décisif présidée par notre évêque. Et voilà qu’il y a peu, elle nous a confié : « Récemment, j’ai pris un autostoppeur. Je ne l’aurais pas fait avant. » Voilà qui en dit long sur le chemin d’ouverture parcouru et le changement de regard sur le monde qu’a permis cette préparation au baptême.

Pour une autre catéchumène, la demande de baptême s’imposait comme une évidence car, selon ses propos : « J’avais ce sentiment d’appartenir à plus grand que moi… Oui, traverser les épreuves en ne se sentant pas seule, ça fait du bien. » Aujourd’hui, elle qui voyait le pardon comme quelque chose de très difficile voire d’impossible, voilà qu’il lui apparaît désormais comme envisageable. Qui dira qu’elle ne répond pas là à un appel insistant du Christ ? Quand il nous dit : « Aimez-vos ennemis ; priez pour ceux qui vous persécutent », il ajoute presqu’aussitôt : « Ainsi, vous serez parfait comme votre Père céleste est parfait. » Celui, celle qui essaie de pardonner, même si ça doit prendre des années pour y arriver vraiment, celui-là, celle-là est, à coup sûr, sur le chemin de la perfection.
Notre dernière catéchumène a fait le simple constat que, dans la famille qu’elle a fondée, son conjoint et ses enfants étaient baptisés ! Elle seule n’avait pas reçu cette grâce. Alors : « Pourquoi pas moi ? » Oui, elle ressentait comme un manque. Elle se réjouit aujourd’hui de son itinéraire qui l’a rendue plus attentive à ce qui se passe à la messe. « Je comprends mieux – dit-elle – ce qui s’y passe. » Les deux autres qui avancent avec elles confirment partager ce sentiment.


Je ne veux pas terminer sans évoquer Émilie qui demande la première communion et Marie qui chemine aussi vers le baptême. Toutes deux ont donné leur témoignage dans le précédent bulletin. Quant à Anthony, Sophie et Mathieu, ils seront confirmés prochainement.

Nous ne pouvons que dire merci au Seigneur qui travaille les cœurs et lui demander de croire davantage que toute femme, tout homme et tout enfant, est habité, mystérieusement mais réellement, d’un désir de Dieu qui ne demande qu’à s’éveiller un jour. Et, plus souvent que nous le croyons, cette attente spirituelle, même si elle est encore inconsciente, produit des fruits. Puissions-nous nous laisser édifier par tant de gens qui nous semblent loin de la foi et qui, pourtant, nous devancent sur le chemin vers Dieu ! 

 Patrice BOURSIER, curé

 Bonne nouvelle

Notre dernier bulletin avait pour thème l’annonce de la Bonne Nouvelle. Plusieurs personnes avaient donné leur témoignage de ce qu’ils vivent dans leur école, leur groupe de catéchèse, sur leur chemin vers le baptême ou la première communion, dans leur vie professionnelle. Aujourd’hui, nous complétons ces témoignages par ceux de Caroline, maman de trois enfants et de Claire, catéchiste d’enfants scolarisés en école publique.

Parler de sa foi et de Jésus à ses enfants

Issue d'une famille athée, ma foi à été longtemps très intimiste. Maintenant maman de trois enfants (de 5 à 14 ans), les mots sont parfois difficiles à trouver, mais grâce à la communauté paroissiale et la mission de catéchiste que j'ai assurée pendant quelques années, j'ai appris à extérioriser davantage ma foi pour annoncer la Bonne Nouvelle, et pas seulement la recevoir.


Mon mari ne souhaitant pas participer à l'éducation chrétienne des enfants, je parle de Jésus avec humour à la maison. Pour offrir des moments plus profonds spirituellement aux enfants, nous avons un coin-prière à l'abri d'une armoire, ils apprécient ces moments "rien qu'à nous". C'est une grande joie d'accompagner chacun de mes enfants dans leur foi. Mon fils, maintenant confirmant, a demandé le baptême à 10 ans, et ses 2 petites sœurs attendent avec impatience de pouvoir faire comme lui, entrer officiellement dans la famille des chrétiens. Au quotidien, elles sont déjà pleinement accueillies par toute la communauté. La foi de mes enfants grandit au contact des autres chrétiens, notamment à la catéchèse, et fait écho à ma propre foi qui grandit en les voyant s'épanouir dans l'amour de Dieu.

 CAROLINE - Chantonnay



Je suis catéchiste depuis septembre dernier. Joshua, Haloïse, Mélia et Anaé constituent le groupe que j'accompagne. Ensemble nous échangeons sur différents thèmes : le pardon, la prière, le carême, tout cela en lien avec la vie de Jésus.

Ces enfants sont à l'école primaire publique des Essarts. Ils sont très intéressés et curieux d'en connaître toujours plus sur la vie de Jésus et sur ses compagnons de vie. Trois d'entre eux se préparent à vivre la première communion; et la plus âgée vivra sa profession de foi.

Je suis enchantée de passer un moment avec eux chaque mercredi. Ils m'enrichissent aussi. Nous avons tous ensemble sur le chemin de Dieu. 

Claire ARRIVÉ – Essarts en Bocage


Nous avons eu l'occasion déjà d'entendre bien des acteurs différents de la vie de nos paroisses. Dans ce numéro, nous avons donné la parole à Fanny et Benjamin, sacristains à l'église des Essarts. Merci à eux.

 Sacristains, au service de la communauté


Cette responsabilité partagée avec une équipe nous donne la joie d'être au service de notre paroisse, et plus largement de l’Église ! Préparer la table où seront consacrés le pain et le vin est un grand honneur, et tout installer dans le chœur pour la célébration est une joie. Cela nous permet d'être encore plus attentifs à tout ce qui se passe pendant la messe, et à encore mieux accueillir Jésus qui se rend présent durant l'eucharistie.

Ce que nous aimons dans cette responsabilité, c'est rendre service, même modestement, pour la gloire de Dieu. Et nous sommes heureux de partager ce service avec toute une équipe très sympathique qui donne beaucoup de temps pour la paroisse ! Ce sont de belles personnes qui nous donnent un bon exemple de don gratuit et d'altruisme.

Ce que nous apprécions également en rendant ce service c'est que nous nous sentons encore plus concrètement membres de la communauté, de cette belle famille des chrétiens. C'est une belle expérience ! n

FANNY et BEN
JAMIN – Essarts en Bocage