Communier pour la première fois

Le mois de mai, dans nos paroisses, n’est pas seulement le mois de Marie, mais aussi celui des enfants, particulièrement des enfants qui vivent leur première communion. Ainsi, environ 160 enfants de Sainte Croix-des-Essarts et de Saint Vincent-de-Chantonnay ont célébré, lors de quelque onze messes, cette étape si importante de leur itinéraire de baptisés. 


Ils s’y sont préparés tout au long de leur année scolaire et même depuis deux ans puisqu’ils ont commencé leur catéchèse, pour la plupart en CE1 et leur première communion intervient – pour la plupart également – vers la fin de leur année de CE2. 


Au cours de cette année 2023-2024, outre les séances régulières de catéchèse, ils ont été conviés à trois temps forts pour parler des différentes parties de la messe. Les parents qui les accompagnent à ces occasions, reconnaissent volontiers découvrir ou redécouvrir bien des aspects de la foi chrétienne et de la vie liturgique. Nos paroisses vivent ainsi une proximité avec les enfants et leur famille et ces années de catéchèse offrent la chance d’accompagner les uns et les autres. 


Marie-José Liaigre, notre LEME (Laïque En Mission Ecclésiale) pour la pastorale de l’enfance, se démène tout au long de l’année pour anticiper, communiquer, rappeler, relancer, arbitrer et accompagner les situations particulières. Elle a récolté, pour ce bulletin, plusieurs témoignages d’enfants, de parents et de catéchistes sur ce qu’ils(elles) ont vécu au cours de cette année dense et intense. 


Ces témoignages nous disent que l’Esprit travaille les cœurs bien au-delà du cercle des pratiquants habituels. Beaucoup font un bout de chemin sur lequel Jésus les accompagne même quand ils en ont peu conscience. 


Que nos communautés chrétiennes sachent scruter ce qui se vit de manière cachée parfois mais pourtant profonde.
Que la bénédiction du Seigneur descende sur ces enfants, leurs proches, les catéchistes, les enseignants et nos paroisses qui se sont mobilisées pour que les célébrations de ce mois de mai soient vécues dans le recueillement et la joie.

Patrice BOURSIER, curé

 

Voici donc les témoignages que nous ont offerts enfants, parents et catéchistes

ʺ Nous étions stressés mais impatients de faire notre Communion.
Nous avons été très émus lors de la procession d'entrée et à celle des offrandes. Cette très belle journée avec toute notre famille, et communier pour la première fois, nous a rendus heureux.
Nous avons apprécié les temps forts et la préparation de la première Communion.
Cette année, nous avons appris à mieux connaître Jésus et à grandir dans son Amour.ʺ

EVAN et ALIX de Bournezeau


 

ʺJe vous remercie pour l'accompagnement de notre enfant dans la préparation à la première communion. Nous avons apprécié d'être épaulés par le diacre, les catéchistes ainsi que les prêtres dans cette démarche d'ouverture à la foi. Mon fils a adoré les temps-forts, en petits groupes, répartis sur plusieurs mois afin de prendre le temps de se préparer au mieux pour le sacrement de l'eucharistie. Ces moments d'échanges et de partage lui ont permis de trouver des réponses à ses questions et ont également lancé plusieurs discussions très enrichissantes à la maison. De plus, le livret utilisé en catéchèse est très ludique. En somme, merci pour l'organisation de cette belle cérémonie et le choix des chants.

LAURIE, maman des Essarts 

 

Communier pour la première fois

Regards croisés mère/fille (Jennifer et Elena)

· Présentez-vous : 


ELENA : Moi je m'appelle Elena Biraud. Je prépare ma communion. J'ai 9 ans, je vais à l'école Notre-Dame à Mouchamps. Et dimanche je vais communier pour la première fois.
 

JENNIFER : Jennifer, mariée, mère de deux enfants Elena 9 ans et Pauline 6 ans.
· Pourquoi demander ta première communion ?
 

ELENA: Parce que j'ai découvert Dieu grâce à ma mère et au catéchisme et j'ai envie de suivre le même chemin que Jésus.
 

· Pourquoi accompagner Elena dans cette démarche ?
 

JENNIFER: Petite, j'ai fait du catéchisme et j'ai reçu mes sacrements. À la suite de ça, j'ai rejoint l'aumônerie de l'enseignement public où j'ai pu pratiquer ma foi avec d'autres jeunes et un peu plus tard je suis devenu responsable d'un club d'ACE où j'ai également pu accompagner des enfants, à travers le jeu, dans cette découverte de Jésus. J'ai toujours souhaité que mes filles puissent être accompagnées dans leur questionnement sur la foi. Ça me paraissait important de pouvoir être présente auprès d'Elena dans ce cheminement, d'autant plus qu'elle en a fait la demande d'elle-même.
 

· Quelles étapes avez-vous apprécié durant ces 2 années de préparation ? 

 
ELENA: Le temps fort du samedi au lycée de Chantonnay. J'ai appris à bien mettre les mains pour communier avec l'hostie. J'ai aimé rencontrer les autres enfants qui préparent leur communion. La messe de Noël.
 

JENNIFER: J'ai pu rencontrer d'autres familles durant les matinées qui précédaient la messe dominicale. Ces temps nous ont permis de découvrir les quatre temps qui constituent la messe et leur sens.
 

· Comment vous sentez-vous à l'approche de la communion qui se déroulera bientôt0?
 

ELENA: J'ai vraiment très hâte. On va faire une fête avec la communauté chrétienne et ma famille. C'est très chouette. 

JENNIFER: Je suis impatiente qu'Elena puisse communier et vivre ce temps important dans sa vie de chrétienne. Mais également de partager cette émotion avec nos proches.
 

· Qu'est-ce qui va se passer après la communion ?
 

ELENA: Je continuerai le catéchisme l'année prochaine pour apprendre de nouvelles choses sur la vie de Jésus et de Dieu.
 

JENNIFER : Nous allons poursuivre notre chemin de chrétien.
 

· Que voulez-vous dire pour terminer : 


ELENA: Je voudrais dire un grand merci aux catéchistes qui m'ont fait découvrir la Vie de Dieu et Jésus. J'en profite pour remercier les prêtres, ils savent écouter et donner des conseils. Ils sont même drôles.
 

JENNIFER: C'est important de pouvoir accompagner son enfant durant ces étapes pour donner encore plus de valeur à ce cheminement et je remercie également l'équipe de bénévoles et de catéchistes qui encadrent nos enfants durant tout ce parcours.


ʺEtre catéchiste me permet d'approfondir ma foi.

Cette mission, je la fais avec confiance et joie. Dieu est toujours présent avec moi.
Etre à l'écoute des enfants, répondre à leurs questions, les apprendre à pardonner, à prier, à être heureux est une mission de catéchiste.
C'est un chemin de foi pour approfondir la relation à Dieu.ʺ 

 DANIELLE, catéchiste pour les enfants du public à Bournezeau

 

ʺPour la 2e année, j'ai décidé d'accompagner ma fille et le groupe de catéchèse des Essarts, sur le chemin de la rencontre avec Dieu.
Être catéchiste me fait grandir dans l'écoute et dans l'animation. Je tente d'enseigner aux enfants qu'une vie avec Dieu est possible, qu'elle donne sens à leur vie, qu'elle rend heureux. Cette année, le fait d'accompagner deux des enfants du groupe, dont ma fille, vers le sacrement de première communion apporte une nouvelle dimension. J'ai apprécié la pédagogie mise en place, lors des rencontres des enfants aux temps forts, autour de l'année liturgique et surtout le déroulement de la messe. …/… J'ai également apprécié les rencontres avec les parents.
 

Le cheminement de l'enfant vers le sacrement de l'eucharistie permet à la famille de découvrir ou redécouvrir l'amitié de Jésus. Il est important, pour moi aujourd'hui, de transmettre et de participer ã la vie de l'église.ʺ 

AUDREY, catéchiste pour les enfants scolarisés en école publique

ʺChrétien, ça veut dire ami de Dieu.

Depuis qu’on m’a dit que je ferai ma première Communion, je prie tous les soirs. J’attendais beaucoup depuis deux ans, j’avais hâte. Mes parents m’ont demandé si je voulais bien, j’ai répondu OUI, je veux ! C’est pour me rapprocher de Jésus et de Dieu. De toute façon, Jésus a dit « Celui qui m’a vu a vu le Père ». J’aimerais aussi servir à l’autel. Mamie et moi, on a regardé un reportage sur la vie des Sœurs, elles prient beaucoup, six heures par jour, et aussi, elles font des ateliers de travail, j’ai bien aimé.ʺ

 NAOMIE, en CM1 

 

 Les mots que le Pape François a prononcés

Puisque ce bulletin nous donne d’entendre particulièrement la voix d’enfants, laissons-nous toucher par les mots que le Pape François a prononcés à l’occasion de la première Journée mondiale des enfants qui s’est tenue les 25 et 26 mai derniers. 



Chers enfants,

[À l’occasion de votre première journée mondiale], j’ai pensé à vous envoyer un message. Je serai heureux que vous puissiez le recevoir et je remercie tous ceux qui contribueront à le mettre à votre disposition. 


Je l’adresse avant tout à chacun de vous personnellement, à toi, cher enfant, parce que “tu es précieux” aux yeux de Dieu (Is 43, 4), comme la Bible nous l’enseigne et comme Jésus l’a démontré tant de fois.
En même temps, j’adresse ce message à tous, parce que vous êtes tous importants et parce qu’ensemble, proches et lointains, vous manifestez le désir de chacun d’entre nous de grandir et de se renouveler. Vous nous rappelez que nous sommes tous des enfants et des frères, et que personne ne peut exister sans quelqu’un qui l’ait mis au monde, ni grandir sans avoir d’autres personnes à qui donner de l’amour et de qui recevoir de l’amour. 


Ainsi, vous tous, les enfants, qui êtes la joie de vos parents et de vos familles, vous êtes aussi la joie de l’humanité et de l’Église dans lesquelles chacun est comme un maillon d’une très longue chaîne qui s’étend du passé à l’avenir et qui couvre toute la terre. C’est pourquoi je vous recommande de toujours écouter attentivement les histoires des grands : de vos mamans, de vos papas, de vos grands-parents et de vos arrière-grands-parents ! Et en même temps de ne pas oublier ceux d’entre vous, encore si jeunes, qui luttent déjà contre la maladie et les difficultés, à l’hôpital ou à la maison, ceux qui sont victimes de la guerre et de la violence, ceux qui souffrent de la faim et de la soif, ceux qui vivent dans la rue, ceux qui sont contraints d’être soldats ou de fuir comme réfugiés, séparés de leurs parents, ceux qui ne peuvent pas aller à l’école, ceux qui sont victimes de bandes criminelles, de la drogue ou d’autres formes d’esclavage, des abus. Bref, tous ces enfants dont l’enfance est aujourd’hui encore cruellement volée. Ecoutez-les, écoutons-les vraiment, car dans leur souffrance, ils nous parlent de la réalité, les yeux purifiés par les larmes et avec ce tenace désir de bien qui naît dans le cœur de ceux qui ont vraiment vu combien le mal est horrible. 


Mes petits amis, pour nous renouveler et renouveler le monde, il ne suffit pas que nous soyons ensemble entre nous : Il est nécessaire de rester unis à Jésus. De lui, nous recevons beaucoup de courage : il est toujours proche, son Esprit nous précède et nous accompagne sur les chemins du monde. […] Avec Jésus, nous pouvons rêver d’une humanité nouvelle et nous engager dans une société plus fraternelle et attentive à notre maison commune, en commençant par des choses simples, comme saluer les autres, demander la permission, s’excuser, dire merci. Le monde se transforme d’abord par de petites choses, sans avoir honte de ne faire que de petits pas. Au contraire, notre petitesse nous rappelle que nous sommes fragiles et que nous avons besoin les uns des autres […]. 


Et ce n’est pas tout. En effet, chers enfants, nous ne pouvons pas être heureux tout seuls, parce que la joie grandit dans la mesure où nous la partageons […]. Lorsque nous gardons pour nous seuls ce que nous avons reçu, ou que nous faisons des caprices pour obtenir tel ou tel cadeau, nous oublions en fait que le plus grand cadeau c’est nous-mêmes, les uns pour les autres : nous sommes le “don de Dieu.ʺ […] 


Au contraire, si l’on est ensemble, tout est différent ! Pensez à vos amis : comme il est beau d’être avec eux, à la maison, à l’école, en paroisse, […] partout ; de jouer, de chanter, de découvrir de nouvelles choses, de s’amuser, tous ensemble, sans laisser personne de côté. 


L’amitié est très belle et ne grandit que de cette façon, dans le partage et le pardon, avec patience, courage, créativité et imagination, sans peur et sans préjugés. 


Et maintenant, je veux vous confier un secret important : pour être vraiment heureux, il faut prier, beaucoup prier, tous les jours, parce que la prière nous relie directement à Dieu, elle remplit notre cœur de lumière et de chaleur et nous aide à tout faire avec confiance et sérénité. Jésus aussi priait toujours le Père. Et savez-vous comment il l’appelait ? Dans sa langue, il l’appelait simplement Abba, ce qui signifie Papa. Faisons-le nous aussi ! …/… 

Nous le sentirons toujours proche. Jésus lui-même nous l’a promis lorsqu’il a dit : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». 


Lui, Jésus, qui s’est offert sur la Croix pour nous rassembler tous dans l’amour, Lui qui a vaincu la mort et nous a réconciliés avec le Père, il veut continuer son œuvre dans l’Église, à travers nous. Pensez-y, en particulier ceux d’entre vous qui se préparent à recevoir la Première Communion [ou qui l’ont reçue cette année]. 


Chers amis, Dieu, qui nous aime depuis toujours, a pour nous le regard du papa le plus aimant et de la maman la plus tendre. Il ne nous oublie jamais et nous accompagne chaque jour et nous renouvelle par son Esprit. 


Avec la Très Sainte Vierge Marie et saint Joseph, prions avec ces mots :
Viens, Esprit Saint, montre-nous ta beauté
reflétée dans les visages des enfants de la terre.
Viens Jésus, qui fais toutes choses nouvelles,
qui es le chemin qui nous conduit au Père, viens et reste avec nous. Amen.
Rome, 2 mars 2024

François