Dimanche 26 avril
DIMANCHE 26 AVRIL 2020 – 3ème dimanche de Pâques
Deux hommes font route vers un village du nom d'Emmaüs. L'un s'appelle Cléophas, l'autre, on ne sait pas. Peut-être moi ! Vers où vont-ils ? Emmaüs ! C'est où, on ne sait pas. Ils ressassent ces jours ? dramatiques qui ont vu leurs espoirs s'envoler.
Comment ne pas évoquer ce que nous vivons ? Où allons-nous ? Quand l'horizon va-t-il s'éclairer Tous les jours, nous racontons les mêmes choses avec les mêmes questions. Il y a de temps en temps une lumière.
« Quelques femmes s'étant rendu de grand matin au tombeau n'ont pas trouvé son corps ; elles nous ont dit qu'elles avaient eu une vision : des anges qui disaient qu'il est vivant.
Sur le chemin, Jésus les rejoint. Ils ne le reconnaissent pas. Mais çà leur fait du bien d'avoir quelqu'un qui écoute : ils libèrent leur cœur de tout ce poids de souffrances : « Et nous qui espérions qu'il délivrerait Israël ! » Jésus nous rejoint aussi dans cette épreuve que nous traversons. Cette rencontre avec ces deux hommes est un miroir pour chacun de nous : quels liens j'ai avec Jésus ressuscité ?
Jésus relit avec eux la grande histoire du Peuple de Dieu : combien de fois, Dieu a sauvé son Peuple : la libération d'Egypte, le retour de l'Exil... Aller de siècle en siècle, remonter à l'origine pour lire et comprendre le présent. N'est-ce pas ce que nous vivons quand nous écoutons la Parole de Dieu, le dimanche ? Nous nous inscrivons dans la lignée des générations de croyants pour nous ouvrir à la nouveauté de la Bonne Nouvelle dans l'aujourd'hui.
« Reste avec nous ». La présence de cet inconnu, ses paroles ont réchauffé leurs cœurs. Il s'assoit avec eux. Un simple geste : la fraction du pain. Et leurs yeux s'ouvrent : ils le reconnaissent : il les avait nourris de sa Parole. Il est aussi ce pain offert, signe de sa vie donnée. Cette rencontre, ils vont la partager !
Et si ce dimanche en regardant la messe à la télé, nous vivions un geste de partage : un gâteau, un mot écrit à celui, celle, ceux qui est (sont) avec moi que je (les) l'aime. Si je suis seul, je téléphone à une personne seule.
Abbé Alphonse Limousin