Dimanche 24 mai

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Dimanche 24 mai (7 ème dimanche de Pâques) :

Rares sont les occasions dans l’évangile où les disciples sont faits témoins du contenu de la relation privilégiée que Jésus entretient avec son Père: c’est le cas dans le chapitre 17 de Saint Jean.



Jésus arrive à un moment clé de sa vie terrestre et déjà se profilent son arrestation, son jugement, sa mort sur la croix et bien sûr, sa résurrection. Voilà le chemin qui lui vaut d’être glorifié et c’est seulement sur la croix qu’il acceptera d’être appelé Fils de Dieu. Dans ces versets, il dit avoir accompli l’œuvre que son Père lui avait donné à faire et cette œuvre, c’est manifester le nom de Dieu au monde. Il est allé jusqu’au bout de l’amour en donnant sa vie.

C’est vrai qu’il n’y a rien de plus grand, de plus humain que de donner sa vie. Nous le savons bien même si nous en avons peur. Les êtres qui ont donné leur existence jusqu’à en mourir continuent longtemps d’habiter la mémoire des hommes. Parmi eux, Les héros du moment que sont les soignants : ils se sont surpassés pour sauver des vies au risque de perdre la leur.

Que retenir de ce texte pour nous aujourd’hui ? D’abord le projet même de Jésus et de son Père : la vie éternelle qu’ils définissent ainsi « c’est qu’ils te connaissent, toi le vrai Dieu et celui que tu as envoyé Jésus-Christ. » Voilà le cœur de notre mission : cette révélation de cet amour de Dieu et de son Fils. On ne « connait » vraiment Jésus que si on lui emboite le pas. On ne « connait » Dieu que si on se laisse aimer par lui.

Dans la période actuelle, notre mission est à vivre à la fois dans l’Eglise et dans la société. Les chrétiens ne sont pas des êtres à part, leur témoignage est particulièrement attendu : ils ont à participer à cette construction d’un monde différent, plus juste, plus solidaire, plus fraternel aux côtés des hommes de bonne volonté. A quelques jours de la Pentecôte, nous avons à nous préparer à la venue de l’Esprit. Dans la période que nous vivons, nous avons besoin plus que jamais de vaincre nos peurs et de nous laisser éclairer par l’Esprit.

Abbé Guy Boudaud