Dimanche 3 mai


Dimanche 3 mai

« Je suis la porte des brebis »

Quelle est drôle cette expression de Jésus pour se définir lui-même : « je suis la porte des brebis ! » Nous savons bien ce qu’est une porte ! Il faut qu’elle soit ouverte ou fermée. On peut se heurter à une porte close. On peut enfoncer des portes ouvertes, ou bien écouter aux portes. On peut chasser quelqu’un en lui ordonnant de « prendre la porte ». On peut claquer la porte au nez de quelqu’un.


Et on peut tenir porte ouverte, se tenir sur le seuil de la porte pour accueillir ses visiteurs. Avant d’être un objet qui tourne sur ses gonds, une porte est d’abord une ouverture dans un mur. Elle permet de ne pas être condamné à rester d’un seul côté du mur. Elle permet de passer de l’autre côté.

En se désignant comme la porte des brebis, c’est cela que Jésus veut nous faire comprendre. En refusant d’écouter la parole de Dieu, les hommes se sont enfermés dans un monde clos sur lui-même

Et Jésus est venu au milieu de nous en ouvrant tout grand la porte et même plus que cela puisque désormais il est lui-même l’ouverture qui donne accès de l’autre côté de nos murs. Plus personne ne pourra jamais refermer cette ouverture. Il s’agit donc d’accepter de passer par lui : « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. »

Passer par Jésus ! Aller vers lui, lui tendre la main, prendre sa main et le laisser me tirer vers lui, tout près de lui, au-delà du mur. C’est là notre vocation de chrétien : être des hommes et des femmes tout à fait ordinaires, mais qui laissent Jésus venir ouvrir les frontières de leur cœur. Alors notre regard sur les autres pourra changer. Alors, nous trouverons une liberté intérieure qui nous fera sortir de nos enfermements pour apprendre à nous aimer les uns les autres, comme lui nous aime.

Jean Buton


Seigneur, ouvre nos portes
Seigneur Jésus, tu es la porte par où l’amour et la tendresse du Père sont entrés pour nous faire naître par le baptême, à la plénitude de sa vie.
Tu es la porte, largement ouverte, comme deux bras étendus, et comme un cœur brûlant de désir, qui nous fait signe et goûter à l’amour sans mesure du Père.
Tu es la porte grandement ouverte devant celle à peine entrouverte de notre cœur et de notre vie. Viens et fais de nous une porte qui sait accueillir tout de ta présence.

Une prière de Rodhain Kasuba