À la rencontre de

nos communautés chrétiennes








Cela fait bien des mois que nous vous parlons de la réforme des paroisses qui doit nous conduire à en diminuer le nombre dans notre diocèse, à l’image de ce qui est déjà effectif pour les doyennés, ceux-ci étant passés de 13 à 7.


Cette réforme des paroisses doit paraître bien abstraite pour beaucoup et on peut vraiment le comprendre. D’autant plus que la pandémie a rendu impossible un certain nombre de rencontres qui avaient été programmées.
Pour que le travail entrepris soit, malgré tout, profitable au plus grand nombre, nous avons essayé et continuerons d’essayer d’aller vers vous. Nous l’avons fait lors d’une enquête distribuée principa-lement via ce bulletin et dont nous avons rendu compte dans le numéro de juin. Nous venons de le faire encore en mai/juin en vivant douze rencontres sur l’ensemble des trois paroisses qui comptent vingt clochers ou communautés locales. Sur ces douze rencontres, six réunissaient deux clochers, une se faisait avec trois clochers et cinq autres clochers vivaient seul ce temps proposé soit après la messe de 9h30, soit le samedi après-midi. Le nombre de personnes ayant participé à ces rencontres peut être estimé à 250.


Voici donc quelques échos de ces douze rencontres des communautés locales. Il faut dire en premier que  beaucoup de constats – positifs ou négatifs – de désirs, d’attentes, de souhaits, de propositions exprimées l’avaient déjà été dans l’enquête dont parle le bulletin de juin. Mais contrairement à l’enquête, les rencontres dans les communautés locales ont permis un échange toujours heureux entre les participants.


La régularité des messes est appréciée de même que le fait qu’elles soient célébrées dans chaque église (sauf actuellement à Saint Philbert-du-Pont-Charrault, église fermée au public depuis des années), même si la fréquence est très variable. Les trois ‘centres’ (Chantonnay, Mouchamps, Les0Essarts) se retrouvent incontes-tablement privilégiés, ayant une eucharistie chaque dimanche.
Ce dernier point a été exprimé dans de nombreuses rencontres et de deux manières. D’une part, le souhait a été émis que soient programmées un plus grand nombre de célébrations dominicales de la Parole ou qu’elles soient introduites à Sainte Croix-des-Essarts qui n’en vit pas actuellement. A été plébiscitée particu-lièrement l’expérience de la nuit de Noël ou des célébrations de la Parole ont eu lieu presque dans toutes les églises où n’était pas célébrée une eucharistie (Cette nuit-là, nous avions maintenu les messes qui étaient prévues). Il a été rapporté notamment que des personnes des jeunes générations qui fréquentent nos célébrations de manière occasionnelle, ont été très sensibles au fait qu’il se passe quelque chose dans ‘leur’ église à Noël.


D’autre part, un certain nombre de participants ont évoqué la possibilité que des célébrations de la Parole aient lieu dans les églises dites ‘du centre’. Les paroissiens de ces dernières n’ont pas été choqués par cette hypothèse qui reste, bien sûr, à discuter dans les équipes pastorales et même plus largement.
Les rencontres réunissant deux clochers ou trois ont spontanément reconnu les liens qui les unissent depuis des années déjà. Ils en sont heureux et souhaitent que cela perdure. Tout comme dans l’enquête, a été souligné que l’important dans cette réforme des paroisses doit être ‘la proximité’. C’est à cela qu’il faut être vigilant ; c’est à cela qu’il faut travailler. Dans cette perspective, le regroupement ou le redécoupage des paroisses apparaît secondaire.  
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Nos communautés chrétiennes…
et leur vie.







Beaucoup peinent à en percevoir l’intérêt et mettent en avant le risque de l’éloignement de nombre de paroissiens des nouveaux ‘centres’  qui auront tendance à concentrer les activités. Les rapprochements initiés lors de la réforme de 1997 sont, pour la plupart des paroissiens présents aux rencontres, jugés opportuns et encore adaptés à notre époque malgré les profonds changements ecclésiaux et sociaux qui ont eu lieu depuis cette première réforme.


Il faudra donc imaginer un mode d’organisation pour qu’existe quelque chose d’une vie ecclésiale partout où cela s’avère possible. Certains demandent que soient constituées au plus près des communautés, notamment périphériques, de petites équipes d’animation de ces communautés locales. Que ces dernières soient reconnues et mieux connues. Un effort reste à faire pour améliorer la communication entre les communautés et faire en sorte que chacune ait le souci des autres et apporte, selon ses possibilités, son aide à celles qui peinent davantage.
C’est donc bien à ce niveau local que tous les acteurs sont attendus. Dans cet esprit, nous espérons revenir, à l’automne prochain, vers le plus grand nombre pour présenter les différentes hypothèses échafaudées en vue de diminuer le nombre de paroisses, selon le souhait de notre évêque.
Merci à tous ceux et celles qui ont participé à ces rendez-vous qui ont eu lieu en mai et juin et merci également à celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, s’intéressent à la vie de notre Église et y prennent part, chacun, chacune à sa mesure.
À revenir vers vous pour une prochaine étape dans le processus de cette réforme engagée. N’hésitez pas à en parler entre vous et autour de vous.?
        
Patrice BOURSIER, curé