Nous avons été contraints au printemps dernier de fermer notre point de vente pendant 8 semaines.
L’épidémie étant repartie à la hausse, nous avons été obligés de baisser notre rideau pour 4 semaines supplémentaires.
Cette situation a bien entendu des répercutions économiques considérables mais pose aussi une question plus générale sur l’avenir de nos magasins.
Pour essayer de faire face, nous avons mis en place, comme beaucoup de commerçants ou artisans, des systèmes (Click & Collecte, réservation...) pour continuer malgré tout à satisfaire notre clientèle.
Cependant, force est de constater qu’il est très difficile de s’improviser dans l’urgence à cette forme de distribution face aux géants de la vente en ligne.
Il semble donc que ces épisodes de fermeture à répétition accélèrent un mouvement déjà bien engagé.
Notre grande crainte est qu’à plus ou moins long terme les commerces ‘’physiques’’ tendent à disparaitre au profit des achats sur le net toujours en augmentation. Sans forcément remettre en cause cette façon d’acheter, on peut aussi s’interroger sur les effets :
- Que devient l’achat ‘’plaisir’’ mettant en scène un échange entre un acheteur et un vendeur ?
- Qui pourra assurer la formation de nos jeunes : l’apprentissage, les stages de formation, les stages découverte... ?
- Qui aidera financièrement les associations (sponsoring, dotations...) ?
- Qui assurera d’une manière plus générale le lien social et les échanges ?
Sans vouloir dramatiser, il nous semble important de nous interroger sur ces comportements d’achat et des conséquences qu’ils peuvent entrainer.
Jean-Marie AVRIL
SPORT 2000 CHANTONNAY