Marcher ensemble
Plusieurs rencontres, qui avaient été annoncées, ont eu lieu sur nos trois paroisses dans le courant du mois de mars sur le thème de la « synodalité » (qui veut dire « marcher ensemble »).
Il s’agissait de réfléchir, à l’appel du Pape François, à une Église davantage synodale, c'est-à-dire une Église où on marche ensemble, où toutes et tous comptent, où toutes et tous ont voix au chapitre, où l’on a besoin des autres, des autres chrétiens et aussi des autres humains pour avancer, pour construire, pour aider, pour partager, pour espérer, pour aimer, pour grandir humainement et spirituellement.
Au cours de ces rencontres, il était proposé de s’exprimer sur les expériences déjà vécues de synodalité (dans la société et dans l’Église) puis sur les attentes vis-à-vis de la société et de l’Église et enfin sur les propositions exprimées en direction la société et de l’Église pour un meilleur « marcher ensemble ».
On pouvait élargir également la réflexion à la société. Ainsi plusieurs a été souligné que la vie conjugale et la vie familiale sont des expériences de « synodalité » car il s’agit de marcher ensemble, parfois avec un conjoint ou un enfant handicapé qui avance plus lentement que le reste de la famille.
Dans la vie professionnelle, syndicale, associative, nombreuses sont également les occasions de faire route ensemble, d’échanger, de construire avec d’autres. Et bien sûr, nos communautés chrétiennes appellent à prier et œuvrer ensemble.
Les attentes ne manquent pas vis-à-vis de la société ou de l’Église où il arrive, selon certains, que « les choses nous tombent d’en haut. » On espère une société plus juste et une Église plus ouverte et tolérante.
Il était plus difficile de faire des propositions concrètes pour avancer vers un meilleur « vivre et marcher ensemble » dans la société et dans l’Église. Mais il y en a eu. En voici quelques unes : organiser un « comité d’accueil » à l’entrée de l’église lors des messes ; aborder plus de sujets de société, ne pas se cantonner à des problématiques ecclésiales ; simplifier un vocabulaire liturgique compliqué ; communiquer davantage, notamment rendre plus visible l'équipe pastorale qui prend les décisions ; de temps en temps, par une prise de parole le dimanche, faire connaître ce qui est décidé…
Le fruit de ces échanges doit remonter au cours de ce mois à notre diocèse qui, lui-même, comme les autres diocèses des cinq continents, les fera suivre jusqu’à Rome. Le pape François pourra ainsi s’en saisir afin de nourrir le synode des évêques du monde entier sur ce sujet de la synodalité.
Mais il est important qu’au sein de nos communautés chrétiennes, la réflexion continue et apporte d’autres propositions en vue de communautés chrétiennes où l’on marche vraiment ensemble.
■ Patrice BOURSIER, curé