Les personnes âgées : des révélateurs de la tendresse



Troisième âge ! Quatrième âge ! Les seniors !! Les vieux ! Comment faut-il appeler la génération des personnes âgées... Comment nous appeler car je fais partie de cette tranche d'âge. Ne dit-on pas aujourd'hui : à 80 ans, on est encore jeune et l'on peut avoir plein de projets dans la tête.


Quelle richesse pour une société de voir ses anciens augmenter en nombre ! Ne sont-ils pas la mémoire de l'histoire.

La place que nous donnons aux plus fragiles parmi nous, sont un signe de la qualité de notre vivre ensemble.

Quand nous regardons en arrière, bien des choses ont changé et ont permis cet allongement de l'existence humaine : nous bénéficions d'un suivi médical plus important; les conditions de vie se sont améliorées. L'habillement nous rend plus jeune. Et nous nous donnons les moyens pour que le corps ne rouille pas trop vite : gymnastique, danse, yoga, vélo, etc.


Il y a eu aussi des évolutions dans la vie familiale. On ne vieillit plus chez ses enfants. Eh bien sûr, la perspective de la maison de retraite fait partie de ce qu'il faut envisager, même si on retarde cette échéance le plus tard possible.

Victor Hugo écrivait : « Mon corps décline, ma pensée croît, sous ma vieillesse, il y a une éclosion. » Vieillir c'est toujours vivre, c'est poursuivre l'aventure. L'éclosion, c'est la capacité de s'ouvrir à nouveau, de continuer à découvrir les richesses du conjoint, des enfants, des petits-enfants. Je me souviens de cet homme qui avait plus de 50 ans de mariage et qui un jour, devant une réaction de son épouse, s'exclame : «Je ne te connaissais pas comme ça ! » 

Quelle richesse pour une société de voir ses anciens augmenter en nombre ! Ne sont-ils pas la mémoire de l'histoire. Un dicton africain dit : « Quand un vieux meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. » Ici ou là, des associations comme ‘l'outil en main’ font découvrir aux enfants les beaux métiers de l'artisanat, de la broderie. Les retraités partagent leur savoir-faire et l'amour du beau travail que l'on réalise avec ses mains. Comme dit le pape François : « Leurs paroles, leurs caresses, leur seule présence aident les enfants à reconnaître qu'ils sont les héritiers d'un long chemin. » (La joie de l’Évangile § 192)


Dans l'Église, les plus de 70 ans sont aussi les témoins de l'évolution qui a touché bien des domaines de la vie chrétienne : la liturgie, la célébration des sacrements... et aussi la manière de vivre la foi tous les jours. Quelle joie nous avons eu de pouvoir prier, chanter, entendre la Parole de Dieu dans notre propre langue. Ils sont des acteurs dans la transmission de la foi, même s'ils reconnaissent que leurs enfants et leurs petits-enfants ne vivent pas la foi de la même manière. Le pape François dit ceci : « Écoutez bien : quelle est notre vocation aujourd'hui, à notre âge ? Conserver les racines, transmettre la foi aux jeunes et prendre soin des plus petits. »


Vieillir, c'est l'aventure de la vie qui continue. Marie de Hennezel dit : « Le grand âge, c'est un espace de grâces. Le cœur et l'esprit ne vieillissent pas. C'est encore un temps où l'on peut avancer, et surtout donner... » Les petits-enfants ne trouvent-ils pas auprès de leurs grands-parents, une oreille qui écoute, une parole qui encourage, un cœur rayonnant de tendresse ? Le pape François écrit encore : « Nous sommes appelés à être dans notre monde des artisans de la révélation de la tendresse. »


Nous ne devons pas oublier ceux et celles que la maladie touche profondément, qui ont des facultés de communication qui s'affaiblissent. Comment les regardons-nous ? Ils ont aussi toute leur place dans notre société et dans l'Église. Ils sont un rappel pour nous tous : la place que nous donnons aux plus fragiles parmi nous, sont un signe de la qualité de notre vivre ensemble. Nous savons – l'Évangile ne cesse de nous le rappeler – que la proximité avec les personnes qui souffrent est le signe le plus visible de la présence du Christ au milieu de nous.


Y a-t-il de la place pour la personne âgée dans notre famille, dans notre communauté humaine, dans notre paroisse ? « Cette civilisation ira de l'avant si elle sait respecter la sagesse des personnes âgées » écrit le pape François.

Alphonse LIMOUSIN

  « Vous l'avez compris, ce bulletin porte sur ‘nos aînés’. Ainsi, nous avons donné la parole aux premiers intéressés, des personnes âgées, mais aussi à des enfants et des professionnels investis dans des structures pour personnes en âge avancé. D'autres articles que ceux qui paraissent ici, devraient suivre dans le bulletin de mars. Un grand merci à celles et ceux qui ont bien voulu nous partager un peu de ce qu'ils vivent. »

Bien vieillir à la MARPA


Toute personne entrant à la MARPA, arrive avec son histoire de vie et ses habitudes. La vieillesse est une période de la vie dans laquelle, la personne âgée est fragilisée et plus vulnérable. Bien que chacun doive s’adapter à sa nouvelle vie en collectivité, il est important que la personne se sente considérée et respectée : son histoire, ses besoins, ses choix, son intimité, son rythme de vie, sa religion… 

Les agents de la MARPA viennent en aide pour les gestes de la vie quotidienne quand le besoin s’en fait sentir. Le résident doit avant tout, se sentir en confiance, écouté et entouré par l’équipe. La MARPA donne la possibilité de participer à la vie quotidienne : préparation de légumes, activités… Il faut que chacun se sente encore utile, quand il peut et s’il le souhaite. Les résidents ont aussi l’occasion de se retrouver et d’échanger entre eux lors d’ateliers divers (gymnastique, chorale, jeux, souvenirs d’autrefois, temps de prière…). Ces animations favorisent les relations entre eux, de nouvelles amitiés. 

Les relations intergénérationnelles sont également des temps très forts : les visites des enfants de la micro-crèche, des écoles, du centre de loisirs… La présence des «0petits0» comme ils disent, illumine leurs visages. Vieillir à la MARPA, c’est aussi se sentir chez soi, recevoir ses proches quand on le souhaite, poursuivre sa vie sociale. 

 Patricia BODIN – Directrice de la Marpa de Sainte-Florence


Accompagner ses parents

J’ai toujours pensé que j’étais privilégiée de vivre à proximité de la maison familiale. C’est un bonheur et une grande satisfaction de voir mon père et ma belle-mère y couler des jours paisibles dans un environnement familier. Ces dernières années, malgré l’énergie et la résilience qui les caractérisent respectivement l’un et l’autre, et l’envie de n’être dépendant de personne, les sollicitations se sont faites plus pressantes. Au fil du temps, les besoins d’aide se sont précisés.


C’est tout naturellement que mes visites sont devenues plus fréquentes, mais en essayant de trouver un équilibre avec ma propre vie de famille. Car forcément, cela implique quelques contraintes et concessions dont il faut tenir compte. Ma proximité géographique et ma disponibilité me permettent de leur rendre visite aussi souvent que possible. J'en profite pour effectuer quelques tâches ménagères ou administratives et je fais leurs courses. Actuellement, mes visites ont pour but principalement de rompre avec la monotonie de leur quotidien, de celui de ma belle-mère qui est moins autonome. Cela peut être pour passer un moment à discuter autour d’une tasse de café, écouter les histoires du passé, toujours aussi présentes dans la mémoire de mon père, improviser un après-midi « crêpes », apporter de temps à autre des pâtisseries, égayer la table avec quelques fleurs coupées dans le jardin quand la saison le permet... Je suis heureuse de contribuer à agrémenter leurs journées par de petites attentions qui me font autant plaisir qu’à eux. Plus récemment, se retrouver autour de la table de Noël fut un bonheur partagé, un moment riche d’échanges intergénérationnels. Les sourires des uns et des autres ce jour-là témoignaient du plaisir que la présence de papi et mamie signifiait en ce jour de fête. 

 ANNIE – Saint-Martin-des-Noyers


Vivre aujourd'hui une vieillesse heureuse


Quand on n'a pas de maladie, je trouve qu'il ne faut pas se plaindre. J'ai fait un petit séjour à l'hôpital. Avec les médicaments, j'ai retrouvé une bonne santé. Je peux marcher, sortir de chez moi. Je passe du temps dans le jardin. Je nettoie les parterres. Je ne m'ennuie pas. Je rencontre des amis de mon âge, comme cet homme qui a perdu sa femme comme moi. On s'interroge sur notre avenir. Faut-il aller à la maison de retraite ? On hésite, car ici chez moi, j'ai ma liberté et j'ai ma famille en proximité. Je suis bien chez moi. Je suis heureux ici. 

HENRI – Essarts en Bocage



Vieillir ensemble, en couple


Notre couple arrive aujourd'hui à un âge où nous cueillons d'une certaine manière les fruits de l'automne de notre vie. Bien sûr, il faut faire face aux événements quand les forces diminuent. Mais nous puisons de l'énergie dans notre histoire qui est riche de l'éducation reçue, du soutien familial. Les mots qui résonnent en nous, disent l’importance des petites choses, la beauté de la vie. Notre dialogue est fait de petites graines semées qui ouvrent à la confidence entre nous. Ainsi nous continuons à nous découvrir, à nous révéler l'un à l'autre, à nous soutenir. Se dire merci et garder un regard d'admiration sur les petits riens de la vie. Notre foi s'alimente grâce à ce que nous vivons avec la communauté. Le sacrement de l'onction que nous avons reçu est une force. Nous gardons au cœur l'espérance qui nous aide à continuer la route.

PAUL et MONIQUE– La Merlatière

Des activités pour vivre mieux la vieillesse


« Dans ta responsabilité d'animatrice de maison de retraite, qu'est-ce que tu fais pour permettre aux personnes âgées de vivre le mieux possible leur vieillissement ? »


Le mot vieillir veut dire prendre de l'âge, continuer à vivre malgré que l'on soit vieux. Ce que je retiens moi en tant qu'animatrice, c'est surtout la dernière phrase « continuer à vivre malgré qu'on soit vieux », car effectivement ce n'est pas d'avoir des rides en plus, tous les ans, qui fait qu'on arrête de vivre. Bien au contraire ! Chaque résident peut avoir, s’il le souhaite encore, des projets : aller voir un spectacle, manger au restaurant, chanter, danser… Et pourquoi pas : sauter en parachute ! D’autres ont tout simplement le projet de continuer à voir leur famille ou de perdre le moins possible leur mémoire et leur autonomie. C'est pourquoi, par mon rôle d'animatrice, je m’efforce de répondre au mieux et mets en place des animations adaptées à leurs besoins... Toutes les activités proposées ont pour objectif de continuer à vivre le mieux possible, oublier le temps d’un instant qu’on prend de l’âge et ainsi mieux accepter son vieillissement.

Marie ARNAUD – Animatrice à l’EHPAD de Saint-Martin-des-Noyers

Un rôle différent pour accompagner les résidents


Nous sommes animatrice et soignante à l’EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Saint-Vincent-de-Paul depuis plusieurs années. Dans notre rôle, il est important d’accompagner les résidents, en répondant le mieux possible à leurs besoins chaque jour. Il est de notre devoir de leur apporter, de leur offrir, des animations et des soins adaptés au quotidien. Il est important d’être une soignante qui partage avec le sourire, apporte de la joie et de la convivialité pour rendre le poids de la vieillesse moins lourd à porter. Nous essayons tous les jours de faire notre possible pour que les résidents se sentent pleinement humains et vivants à part entière. Notre rôle d’animatrice est aussi de leur proposer des sorties et animations, en créant un lien social avec les familles et les équipes. La plupart des résidents considèrent les soignants comme des membres de la famille. Vieillir ensemble, ce n’est pas ajouter des années à la vie, mais de la vie aux années.

SOPHIE (animatrice) et FABIENNE (soignante) – EHPAD d’Essarts en Bocage

Accompagner nos aînés en EHPAD

Le monsieur est entré dans mon bureau, sans toquer à la porte, il était en colère. Je lui ai dit bonjour et ai renouvelé mon bonjour jusqu’à ce qu’il l’entende et me le rende. Je l’ai béni par la pensée et ai demandé rapidement au Seigneur de m’aider à accueillir sa colère. Et puis je lui ai proposé de s’asseoir, il s’est apaisé. Il a continué à parler, à dire qu’il ne voyait plus, qu’il ne pouvait plus lire,… qu’il allait devoir laisser sa voiture et peut-être la vendre ! Je l’ai écouté, laissé dire sa colère de perdre sa liberté de mouvements ! Le vieillissement ce sont nos pertes de chaque jour, ne plus pouvoir lever le bras pour se coiffer, ne plus pouvoir se pencher pour nouer ses lacets, ne plus pouvoir se maquiller sans lunettes, ce n’est que le début… parce qu’après c’est aussi ne plus pouvoir faire les essentiels de la vie quotidienne : se lever seul, marcher seul… et un jour ne plus pouvoir manger seul. C’est aussi oublier, perdre la mémoire : oublier un rendez-vous, oublier où l’on a rangé un document … puis oublier qu’on vient de manger il y a une heure, oublier comment mettre un pas devant l’autre, oublier à quoi servent les couverts autour de l’assiette ! Mon travail de chaque jour, avec des collègues dévoués, c’est : accompagner ces pertes, accompagner ce vieillissement inéluctable et souvent très mal vécu, mais c’est
aussi : partager un sourire, tenir une main, accompagner un repas, une promenade…

…/… Il y a trente ans, quand les personnes entraient en institution (souvent après la perte de l’être aimé), elles avaient encore les capacités de se recréer, de créer un nouvel espace de rencontres pour quelques années. Aujourd’hui les personnes qui entrent en institution, elles ont déjà vécu beaucoup de pertes dont celles de leurs capacités physiques ou de leurs aptitudes cognitives quand ce ne sont pas les deux ; il est alors beaucoup plus difficile, pour elles, de s’adapter. Comment s’approprier alors un nouvel environnement ? Les formations continues nous aident à appréhender cette évolution mais il est frustrant de ne pas avoir le temps de prendre le temps. Je remercie mes collègues de travail pour leur créativité et leur dynamisme au service de nos ainés. Qu’ils soient bénis pour leur investissement au quotidien ; pour, comme l’a dit André Malraux : « Ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie ». 

CÉLINE – Bournezeau

L’accompagnement des aînés à domicile


Après plusieurs années en confection et n’ayant plus de travail dans ce domaine, par choix j’ai suivi une formation dans le métier de l’aide à la personne pour devenir assistante de vie aux familles. Maintenant, j’exerce ce métier à l’ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural). Ce que j’aime dans cette profession, c’est la relation et la complicité avec les personnes aidées, apporter un confort de vie, du bien-être et exercer ce métier utile pour le maintien à domicile. Parfois il y a des situations plus difficiles et complexes que nous surmontons en équipe par nos échanges, malgré le fait de travailler seule au domicile. Cela peut être épuisant moralement et physiquement. Cependant, au cours des années ce métier a bien évolué pour accomplir notre travail dans de meilleures conditions, par des formations, du matériel mis en place au domicile et un encadrement professionnel. C’est un beau métier, il m’a apporté beaucoup de satisfaction personnelle et m’a fait évoluer socialement. J’y ai fait de très belles rencontres qui ont enrichi ma vie, c’est une belle expérience et une grande aventure. 

 MARIE-THÉRÈSE - Chantonnay

Ma vie de personne âgée à domicile


J’ai 99 ans bientôt, j’habite à Rochetrejoux. À 83 ans, j’ai quitté mon village natal de Mouchamps pour une petite location. Je vis seule, simplement, avec mes occupations de chaque jour. L’aide-ménagère vient le lundi. Je fais ma cuisine, et pour mes courses, je vais au magasin du bourg où je trouve tout ce dont j’ai besoin. Je fais des petites visites à l’église qui est tout près. Comme ma santé me le permet et que je peux encore marcher, je vais jusqu'au cimetière. Je rends aussi visite à des personnes seules, isolées et en difficulté... Je reçois mes enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et même deux arrière arrière-petits-enfants. Ma porte est toujours ouverte pour eux, mais aussi pour toute la famille et les amis. Je vais au club le jeudi pour rencontrer les amis. Mon passe-temps, c’est le tricot ; nous sommes une petite équipe qui nous retrouvons pour faire des couvertures pour Appel-détresse et nous espérons faire des heureux. J’ai le bonheur d’assister à la messe le dimanche et de retrouver la communauté, je reçois aussi KTO. La vie n’a pas toujours été facile ; malgré les peines et les soucis, il y a eu beaucoup de joies et d’amour... Le Seigneur est toujours là et ma foi m’aide. Je suis heureuse et je remercie le Seigneur de me donner la santé. Je prie pour ceux qui ont moins de chance. À tous, je souhaite une bonne année dans la paix et la joie. Plein de douceur et de bonheur pour 2023.

 MARIE-THÉRÈSE – Rochetrejoux


Prendre soin d’une maman âgée à domicile


Ma maman a eu 90 ans en 2022. Elle est veuve depuis trente ans. Elle vit dans sa maison à une heure de route de Chantonnay. Elle a toute sa tête, comme on dit, et une grande force de caractère. Pas question pour elle d’intégrer une maison de retraite. Avec mes frères et ma sœur nous savons qu’elle a ses repères, ses habitudes dans sa maison, qu’elle peut y recevoir sa famille, ses amis. C’est important pour elle. Notre souhait est qu’elle vive confortablement et qu’elle conserve du lien social. Nous avons donc fait faire des aménagements dans sa maison, notamment pour la salle de bain. Elle joue aux cartes plusieurs fois par semaine avec ses amis et elle est une abonnée fidèle de la bibliothèque. Ma relation à ma maman n’est pas une relation fusionnelle mère-fille. Nous avons quarante ans d’écart et je ne l’ai pas toujours bien vécu. Ma difficulté, du fait de son caractère autoritaire, c’est de lui faire comprendre que notre relation n’est plus une relation parent à enfant, mais d’adulte à adulte. Aujourd’hui, j’ai pris du recul par rapport à ça, je relativise car je ne la changerai pas et donc je m’applique à prendre soin d’elle de mon mieux. Je lui téléphone régulièrement, je lui fais quelques courses. Quand on lui rend visite, on se préoccupe de l’état de la maison et des équipements ménagers. Je prends du plaisir à lui échanger mes lectures préférées. J’essaye de bien vivre chaque moment partagé avec elle pour nourrir notre relation. 

 Emmanuelle JEANNIÈRE - Chantonnay