Le baptême :

la plus belle et la plus haute des vocations

Nous sommes baptisés, chrétiens, disciples de Jésus. Tout le reste est secondaire.

"Mais, mon Père, même un prêtre?" - "Oui, c’est secondaire"

- "Même un évêque ?" - "Oui, c’est secondaire"

- "Même un cardinal ?" - "C'est secondaire".

 Notre appartenance commune au Christ nous rend tous frères… »

Au cours du mois de mars, une quarantaine de baptisés de nos deux paroisses se sont retrouvés avec d’autres fidèles du doyenné des Herbiers (qui compte désormais sept paroisses).

La première des trois rencontres a porté sur la vocation baptismale. Le baptême, c’est ce qui est commun à tous les fidèles. Parmi ces fidèles, certains ont été ordonnés : diacres, prêtres ou évêques. Ils sont des ministres ordonnés, certes, mais avant tout des baptisés. Ce que l’on a parfois tendance à oublier car il arrive que l’on présente les ministres ordonnés en les mettant sur un piédestal, en les regardant comme ayant une vocation plus haute que ceux que l’on appelle, bien malheureusement, les « simples baptisés ».

Oui, les pasteurs, en particuliers (les évêques et les prêtres), peuvent en venir à constituer une catégorie à part, une caste de dominants, qu’il convient de vénérer et de servir, sous entendu « plus que les autres » !

Ce n’est que bien trop rarement que l’on rappelle que ce sont les ministres ordonnés qui sont au service de l’ensemble des baptisés (et même de tous les hommes) et non l’inverse.

Dans un récent discours sur le laïcat, notre pape François le redit à sa manière :

Dans l’unique Peuple de Dieu, qui est l’Église, l’élément fondamental est l’appartenance au Christ.


Nous sommes baptisés, chrétiens, disciples de Jésus. Tout le reste est secondaire. "Mais, mon Père, même un prêtre ?" - "Oui, c’est secondaire" - "Même un évêque ?" - "Oui, c’est secondaire" - "Même un cardinal0?" - "C'est secondaire". Notre appartenance commune au Christ nous rend tous frères… » (Discours du 18 février 2023 au congrès « Pasteurs et fidèles laïcs appelés à marcher ensemble »)


Merci au pape François pour ses propos aussi limpides selon lesquels la vocation baptismale est bien la plus haute et la plus belle de toutes les vocations. 

Patrice BOURSIER, curé


Lors donc de cette première soirée de formation aux Herbiers, trois fidèles laïcs étaient invités à donner leur témoignage, chacune sur l’un des trois aspects de la vie chrétienne : la fréquentation et la méditation de la Parole de Dieu ; la prière et la vie sacramentelle et enfin le service de l’humanité.

Merci à Cathy, Sabine et Monique (de la paroisse Saint-Vincent-de-Chantonnay) d’avoir accepté de nous partager un peu de leur vie de baptisée. Nous retranscrivons ici une partie de leur témoignage.

La Parole de Dieu

Mon attirance pour la Parole de Dieu date sans doute de l’achat d’une bible par mes parents alors que je suis enfant, et je me souviens de leur grande joie de pouvoir désormais consulter en direct ce livre si précieux pour les chrétiens.

À l’adolescence, lors des messes du dimanche, le prêtre attirait souvent mon attention sur les paroles des chants tirées des textes bibliques. En couple, nous avons eu la chance, dès notre rencontre, de prier ensemble. …/…




Dans les Équipes Notre-Dame (END), le partage de la Parole en couple et en équipe est devenu un moteur.
Avec l’arrivée de la revue « Prions en Église », cette Parole a servi de mise en route et de guide de la journée ainsi que d’échanges avec mon époux. Nous avons également cherché et trouvé d’autres lieux pour méditer ensemble la Parole de Dieu (la paroisse, la catéchèse, les goums). Elle nous a aidés à discerner nos divers engagements.

Maintenant que je suis seule, après le décès de mon mari, la lecture du matin constitue le premier rendez-vous de la journée. Il me permet de m’ajuster à Dieu, de recueillir sa force pour la journée qui vient et de me tenir à l’écoute des autres… Plus je la lis, plus je ressens l’amour de Dieu. C’est ce qui me tient dans une posture de gratitude malgré les moments de cafard ou de solitude.

Jésus a éprouvé ce que nous éprouvons : compassion, peine, chagrin, colère, joie, lassitude. C’est ce qui me touche chez lui. Je retrouve ces émotions dans les psaumes. Ceux-ci m’invitent à un déplacement permanent qui ne me tient pas enfermée dans mes certitudes sinon celle d’être aimée sans condition.

Prier avec les évangiles, les psaumes ou les chants de Taizé m’apaise et me donne une force pour aller servir et aimer. J’ai toujours eu besoin de ce socle pour ouvrir les bras aux autres ! Et c’est bien cet ancrage dans la parole de Dieu qui me permet de « me sentir encore d’Église ». 

 CATHY

La prière

Tout d’abord, je rends grâce au Seigneur pour la foi reçue de mes parents. Ce sont eux qui m’ont initiée à la prière et qui m’ont permis de faire grandir ma foi… Celle-ci a grandi en premier lieu au sein du Mouvement Eucharistique des jeunes (MEJ). Ce mouvement propose entre autre de rédiger un carnet personnel, une sorte de dialogue entre le jeune et Dieu... Toute mon adolescence, j’ai pris l’habitude de parler à Dieu, de lui partager mes joies, mes peines. Dieu était réellement proche de moi.


Tout naturellement, la prière est venue rythmée ma vie. Ayant vécu quelques années au sein d’une communauté religieuse, avec des temps de prière régulier, j’ai voulu garder ce rythme, de manière adaptée bien sûr, tout en étant mariée et maman au foyer.




Comment faire pour garder une place bien concrète à la prière dans ma vie si remplie ? Une place essentielle pour pouvoir affronter les épreuves, les doutes, les joies…

Chaque jour, j’offre ma journée à Jésus en faisant mon signe de croix dès le lever, manière de mettre Jésus premier dans mes pensées encore un peu endormies. J’essaie de prier les laudes avant de partir au travail avec un effort proposé par mon livre de prière.

Et je termine ma journée en faisant une prière toute simple en disant merci à Dieu pour au moins trois grâces reçues le jour même, manière de voir Dieu agir dans ma vie. On a tellement tendance à ne voir que les soucis de la journée.

Je prends le temps également de prier le chapelet une fois par semaine avec ma voisine… ce qui est pour moi une manière de vivre la parole de Jésus : « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis présent au milieu d’eux ».

Et bien sûr, la source vitale pour ma vie de prière est l’eucharistie que nous vivons en famille, avec la communauté le dimanche. Jésus hostie est celui qui donne la grâce de vivre pleinement ma foi là où je suis dans mon travail, ma vie de famille, mes amis.

Et pour cimenter tout cela Jésus nous accorde son Saint Esprit qui nous permet avec nos frères et sœurs en Christ de le louer et le chanter. 

 SABINE

Le service de l’humanité


Pour moi, être chrétienne, ce n’est pas seulement aller à la messe. Il faut que ça se voit dans ma vie pour être en accord avec ma mission de baptisée. Et pour moi, le principal, c’est de regarder l’autre avec bienveillance ou même amour. …/…

Après notre mariage, puisque j’étais dans le milieu agricole, avec mon mari, nous sommes entrés au Chrétiens dans le Monde Rural (CMR)… C’est alors que j’ai été appelée à intégrer le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD-Terre Solidaire) La philosophie que j’y trouvais me correspondait bien, notamment cette notion de partenariat, de respect de l’autre et la solidarité qui nous lie ici et là-bas… Ça rend plus concret notre engagement. J’aime aussi au CCFD cette idée de ne pas choisir ses pauvres quand on envoie de l’argent, sauf cas exceptionnels comme le tremblement de terre en Syrie. Et nos partenaires des pays étrangers sont accompagnés dans la durée pour leurs projets. Et ceux sont eux qui les initient car ils sont les mieux placés pour savoir ce dont ils ont besoin.


J’ai bien conscience que ça ne va pas changer le monde tout de suite. Cela fait plus de soixante ans que le CCFD a commencé à combattre la faim dans le monde. Or lutter contre la faim passe aussi par le développement, le respect des droits des peuples, l’engagement pour la paix, tellement de facteurs qui conditionnent l’accès de tous à une nourriture de base. Mais je crois que nous pouvons contribuer à changer le regard des gens sur les pays en voie de développement et faire prendre conscience que tout homme a droit au même respect et aux mêmes chances comme le dit la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

J’ai participé aussi à la création de l’association Aide aux Migrants (AMI) où nous mesurons chaque jour la chance que nous avons d’être nés ici et combien ces personnes que nous accompagnons nous enrichissent par leur culture, par leur chaleur humaine et par l’ouverture d’esprit qu’ils nous apportent.

 MONIQUE