Dieu pourvoit !

Notre diocèse est encore sous le coup de la décision de l’abbé Nicolas Pasquiet de quitter le ministère de prêtre alors qu’il était nommé pour me remplacer comme curé de la paroisse Sainte-Croix. Cette dernière est particulièrement secouée par un tel retournement de perspectives.

 
Nous avons rendu grâce au Seigneur ou nous allons le faire aussi pour les abbés Alphonse Limousin et Marcel Bidaud qui vont désormais vivre leur ministère sous d’autres cieux.

Il nous faut accueillir l’occasion de grandir dans la foi en toutes circonstances.

Nous n’avons pas à juger la décision de Nicolas, décision qui lui a valu sans doute bien des questions et des tourments. Portons-le dans notre prière afin qu’il continue de croître humainement et dans la foi, cette foi qu’il assure n’avoir pas perdue. Et que nous rendions grâce pour tout ce qu’il a donné de lui-même à notre diocèse de Luçon depuis 24 ans !

Nous avons rendu grâce au Seigneur ou nous allons le faire aussi pour les abbés Alphonse Limousin et Marcel Bidaud qui vont désormais vivre leur ministère sous d’autres cieux : Alphonse continuera de rendre des services auprès des sœurs âgées de la maison de retraite des Brouzils ; Marcel poursuivra son ministère de prêtre à sa manière en intégrant la maison des prêtres âgés à la Roche-sur-Yon. À tous deux, nous avons demandé qu’ils nous adressent quelques mots d’au-revoir. Et, de notre côté, nous leur disons un immense « merci ». Merci à Alphonse et Marcel pour tout ce qu’ils ont donné au cours de leur présence parmi nous. Outre les nombreux et précieux services qu’ils ont pu rendre, ils ont été aussi pour moi, des compagnons de vie qui vont bien me manquer.

Ce dimanche 25 août, nous accueillons, à la messe de 11h aux Essarts, l’abbé Albert Zongo qui résidera au presbytère des Essarts. Nous sommes reconnaissants à notre évêque Mgr François Jacolin, de se rendre présent à cette célébration. Il nous donne ainsi un signe fort de sa sollicitude pour notre communauté éprouvée. Nous disons également merci à Albert d’avoir accepté « au pied levé » de quitter Fontenay-le-Comte pour nous rejoindre et nous aider à faire face à une situation imprévue. Nous lui donnons également la parole dans ce bulletin afin de lui permettre de mieux se faire connaître.

Nous voilà donc dans une situation que nous n’avions pas prévue. Quand les disciples suivaient Jésus sur les routes de Palestine, bien souvent ils ont eu, eux aussi, à faire face à des événements qui les prenaient au dépourvu. Leur quotidien était de ne pas savoir de quoi demain serait fait. C’est aussi la situation de bien des personnes qui vivent l’une ou l’autre forme de précarité : précarité financière, précarité de leur santé… etc. Nos communautés aussi connaissent la fragilité. Il nous faut accueillir celle-ci comme l’occasion de grandir dans la foi qu’en toutes circonstances, Dieu pourvoit à ce qui nous est nécessaire pour que nous puissions continuer notre mission et pour qu’il nous garde dans la joie d’être chrétiens, chrétiennes et dans l’amour de nos frères et sœurs ! Je reste le curé de Sainte Croix-des-Essarts et je redis à tous ma disponibilité pour qu’ensemble, nous poursuivions notre chemin à la suite de Jésus, lui qui nous mène immanquablement à bon port.


Patrice BOURSIER, curé de Saint Vincent de Chantonnay

Quelques défis pour nos communautés chrétiennes

Ces quelques mots, alors que je viens de quitter Mouchamps, la paroisse Saint Vincent-de-Chantonnay pour rejoindre la Maison des prêtres aînés à La Roche. Tout d’abord, je voudrais exprimer mon merci pour l’accueil que j’y ai reçu, pour les collaborations que j’ai pu vivre aussi bien avec les prêtres qu’avec les membres des équipes pastorales et tous les bénévoles dont le rôle est primordial pour la vie et l’animation de nos communautés. Merci à tous pour les échanges aussi bien dans les événements heureux que difficiles. Regardant devant, je vous partage quelques défis pour nos communautés.
· Le défi de la proximité. Avec l’agrandissement des paroisses, des doyennés, comment signifier une présence, une vie d’Église au plus près des personnes ? Non plus seulement par des prêtres mais par des chrétiens qui, localement, rendront visible cette présence d’Église.



· Le défi de la communion, de l’unité. Les sensibilités, au sein de l’Église, sont multiples et légitimes. Elles peuvent donner à voir un visage d’Église, riche de ses multiples facettes. Mais le risque existe de se retrouver entre semblables. ʺPlus il y a de chapelles, moins il y a d’Église.ʺ Ayons le souci de faire Église ensemble.
· Le défi de la présence au monde. La fragilité des communautés chrétiennes pourrait conduire au repli sur soi, à ne se soucier que de son propre fonctionnement. Or, les chrétiens sont appelés à faire de notre ʺmaison communeʺ comme le pape François aime appeler notre monde, une terre habitable pour tous. C’est dans cette présence au monde que le message du Christ trouvera toute sa crédibilité.
Heureusement, l’Esprit nous précède dans cette mission.
Si vous êtes de passage à la Roche, sachez que vous y serez les bienvenus. Et, encore, merci !

  Abbé Marcel BIDAUD

Des communautés chrétiennes missionnaires

 dans l’amour de Dieu

Après avoir vécu neuf années dans le Sud Vendée, je retrouve en 2019 le bocage vendéen qui témoigne d’une grande vitalité humaine, économique et sociale. Cinq années vécues sur cette paroisse Sainte Croix-des-Essarts avec l’épisode du Covid qui a modifié les relations humaines. Le visage de nos communautés chrétiennes change. Les appels du pape François doivent être entendus : ʺSortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile." J’ai découvert de nombreuses attentes dans la jeune génération. J’ai beaucoup reçu de ces adultes, de ces enfants se préparant à l’un ou l’autre des sacrements, des rencontres des uns et des autres au presbytère ou dans vos maisons.

Je suis toujours habité par cette question : Comment rendre nos communautés chrétiennes toujours plus missionnaires, ne regrettant pas le passé mais cherchant à rayonner de la Bonne Nouvelle de Jésus. ʺL’Église grandit par attraction. Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus-Christ.ʺ (Pape François)

Continuons là où nous sommes le chemin de la rencontre avec le Christ et avec nos frères et sœurs. Abbé Alphonse LIMOUSIN

Bienvenue à l’abbé Albert Zongo


L’abbé Albert Zongo a accepté l’appel précipité de notre évêque à venir nous rejoindre à la paroisse Sainte Croix des Essarts. Qu’il soit d’ores et déjà vivement remercié pour sa disponibilité. Il s’installera au presbytère des Essarts et prendra ses fonctions vers le 10 septembre, ayant plusieurs obligations à honorer dans la paroisse qu’il quitte. J’invite toutes et tous à lui réserver un accueil fraternel et chaleureux, en prenant notamment l’initiative de lui adresser la parole et de le saluer. Il nous livre, ci-après, ses premiers mots. 

Patrice BOURSIER

Chers frères et sœurs dans le Christ et en humanité !

Originaire du Burkina Faso, j’ai été ordonné prêtre en 2009 pour le compte du Diocèse de San Pedro en Côte d’Ivoire.
Je totalise six ans de présence discontinue à mon diocèse dont quatre ans de fondateur de paroisse et six ans de mission continue au diocèse d’Odienné (nord-est du pays) dont trois ans de Fondateur de paroisse. Depuis 2021, je suis au diocèse de Luçon. Après Fontenay-le-Comte, me voici aux Essarts.
C’est avec joie et espérance que je reçois l’appel d’urgence de notre Père évêque à vous rejoindre dans la continuité de la mission du Seigneur. Cette joie, je la pose sous le signe de l’espérance et j’entends la partager fructueusement avec vous, surtout en ce contexte douloureux qui vient de marquer notre communauté. …/…
Avec la charité fraternelle et l’attention mutuelle auxquelles notre Père évêque nous invite, je suis confiant que nous parviendrons tous ensemble, la grâce de Dieu aidant, à relever les défis du temps présent de notre communauté de foi. Et cela, dans l’esprit dynamique d’une église unie, fraternelle et solidaire.
Je remercie le curé Patrice et son équipe pastorale paroissiale pour leur aimable accueil bien attentionné. Pour terminer, je nous invite à prendre à cœur cette invitation confiante de notre Père évêque : « Soyons sûrs que le Seigneur (unique Bon pasteur, doux et humble de cœur) entend ceux qui se tournent vers lui avec confiance et persévérance ».
Les cœurs unis, faisons bonne route ensemble ! 

 Abbé Albert ZONGO

En paroisse, vivre un changement de prêtre…


Voici quelques réflexions recueillies à Mouchamps, communauté qui, suite au départ de Marcel Bidaud, se retrouve sans prêtre résident :
Un changement de prêtre, on a déjà connu ! Sans être nostalgique, bon nombre de personnes rappellent la présence de deux prêtres à Mouchamps : monsieur le curé et un vicaire. Et puis, ça a évolué : à chaque changement, il a fallu s’adapter et accueillir un nouveau pasteur différent du précédent. En 1997, la première réforme des paroisses nous amène à quitter le doyenné des Herbiers pour rejoindre celui de Chantonnay, non sans quelques réticences dans la communauté. Nous devenions centre de paroisse regroupant cinq clochers. Nous avons appris à vivre ensemble et ʺà faire paroisseʺ. Il y avait un prêtre en résidence au presbytère.
Le départ, en 2016, de Jean Buton pour Chantonnay nous a fait craindre de nous retrouver sans prêtre résident, mais l’arrivée du Père Marcel Bidaud a rassuré bon nombre de personnes : présence discrète, oreille attentive, discernement et sagesse… et aussi repère de la vie communautaire, faisant le lien avec le presbytère de Chantonnay.

… et maintenant, l’absence de prêtre…

Bien sûr, des interrogations, des marques à trouver… Conscients que le nombre de prêtres diminue, il incombe aux laïcs de continuer à faire vivre ce pôle et être ainsi présence d’Eglise dans la vie communale.

… et le changement pour le prêtre ?...

Même si ça fait partie de sa mission, de son ministère, nous reconnaissons qu’il lui faut une sacrée facilité d’adaptation… Alors, nous adressons ici un grand merci à l’abbé Marcel Bidaud pour ces huit années passées à nos côtés. 

Renée MARTINEAU Jean-Louis LAMPERIERE et Maryline CANTIN