La solidarité sur notre territoire…à travers chacun d’entre nous

Le Secours Catholique et la crise sanitaire

Le Secours Catholique de Vendée, avec ses 31 équipes locales, est présent partout au service des plus fragiles. L’annonce du confinement, en mars 2020, a été un choc pour tous, mais aussi un challenge immédiat à relever : comment faire face, rester actifs auprès des plus démunis, avec les contraintes liées à la situation sanitaire ? Les priorités ont été rapidement définies : garder le lien, poursuivre les aides alimentaires et financières pour les personnes ou les familles en grande difficulté. « Chacun chez soi, mais pas chacun pour soi ». 

  Ainsi, 20 lieux d’aide alimentaire ont pu fonctionner sans interruption, en respectant les consignes sanitaires, c’était le cas à Chantonnay par exemple. Pour les secteurs ne possédant pas d’épiceries, nous avons recherché une solution adaptée et opté pour les chèques services, qui permettaient de faire ses courses dans les supermarchés. Nous avons ainsi distribué en Vendée, en 2020, près de 60.000 € dans ce cadre. 
 
  Conserver le lien avec les personnes en fragilité était essentiel, notamment avec les personnes âgées et isolées. Par téléphone, ou par d’autres moyens (nos équipes ont été créatives), nous avons pu continuer à accompagner et à aider quand cela était nécessaire. Les montants financiers accordés ont été, en 2020, supérieurs de 25 % par rapport à l’année précédente. Ainsi donc, les demandes de secours ont beaucoup augmenté. Nous avons rencontré des personnes que nous ne connaissions pas, parfois jeunes. Les situations ont été assez différentes selon les secteurs géographiques. Ainsi, les communes de la côte semblent avoir été particulièrement touchées, l’impact sur les emplois précaires dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, en est probablement à l’origine. Partout, la disparition de petits boulots affecte des budgets familiaux déjà fragiles.
  Certains de nos bénévoles, âgés et donc plus vulnérables, se sont mis en retrait, ce qui est tout à fait compréhensible. Mais nous avons aussi constaté l’arrivée de nouveaux bénévoles, plus jeunes, voire très jeunes pour certains, qui se sont investis durablement ou plus ponctuellement au cœur de la crise.

  L’équilibre financier de notre association pouvait être menacé, d’un côté par des dépenses supérieures, mais nécessaires, pour des aides de toute nature, et de l’autre, par l’arrêt de certaines activités sources de recettes (vestiaires, braderies…). Heureusement, nos donateurs ont été particulièrement généreux, et les pouvoirs publics ont su nous aider quand cela était nécessaire.

  Grace à l’engagement de nos bénévoles, et au soutien de nos donateurs, nous avons pu répondre « présents » dans cette période très compliquée et agir à la lumière des valeurs de l’Évangile. Une action qui, bien sûr, se poursuit et se poursuivra. Merci à tous.■

André LAINÉ

Dans nos actions, prenons-nous le temps d’accueillir, d’écouter ?

   Comme chaque année des bénévoles du Secours Catholique de Chantonnay, se sont retrouvés le 18 mars au milieu du temps du Carême, afin de réfléchir et prier ensemble. Les actions du Secours Catholique, émanent de l’Évangile ; aussi, notre réflexion est ouverte à tous. Dans chacun des Évangiles, le message principal de Jésus est l’amour : l’amour de Dieu notre Père ; l’amour de soi, Enfant de Dieu ; l’amour des autres, Frères par Jésus-Christ. 
 

  Dans nos différentes actions, nous sommes amenés à rencontrer des personnes de tous milieux, de toutes origines ethniques et religieuses, avec bien souvent des difficultés d’ordre matériel, affectif, psychologique, sociale. Parfois ponctuelles, mais bien souvent dans la durée. Notre réflexion était axée sur le respect, la dignité de l’autre : que ce soit la personne aidée comme le collègue bénévole. Quelles relations entretenons-nous avec les personnes qui nous entourent, comment leur être attentif ? Nous nous sommes appuyés sur le texte d’Évangile de saint Luc chapitre 10 « Le Bon Samaritain » pour mener notre réflexion. 
 
  Après la lecture en commun, nous nous sommes retrouvés en petits groupes où chacun a pu s’exprimer. Nous avons relevé que le Samaritain a agi spontanément sans s’occuper de l’origine ethnique et sociale du blessé. Il a fait le nécessaire sans se poser de question et a accompagné jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à ce que le blessé retrouve la santé, sa dignité. Dans nos actions, prenons-nous le temps d’accueillir, d’écouter ? Avons-nous le ton serein, affable ou agacé ? Quel climat installons-nous dans l’échange amical pour instaurer une relation de confiance réciproque ? Nous avons constaté qu’avec la présence du coronavirus, le temps de la prise de café est plus court et moins convivial.

  Comme le Samaritain, nous essayons d’agir dans la compassion, dans la bonté et le respect de l’autre.■

Marie-Bernadette GAULTIER