Dimanche 17 mai – 6 ème dimanche du Temps Pascal
Peut-être nous est-il arrivé d'accompagner quelqu'un, dans les jours qui ont précédé son décès. En de tels moments, il confie à sa famille, à ceux qui restent, ce qui lui paraît le plus important ; Il n'y a plus de place pour le superficiel. Et la famille recueille, comme un testament, ses dernières paroles.
Eh bien ! C'est ce qui se passe dans l'évangile de ce dimanche, Jésus sait son départ proche, tant l’opposition, aussi bien politique que religieuse, ne cesse de grandir. Il sait que ses disciples auront à
vivre l’expérience de son absence, une absence douloureuse. Alors, il leur confie ce qui lui paraît essentiel pour la route qui s’ouvre devant eux, pour la mission qu’il leur confiera. Et que leur dit-il ? Je ne retiens qu’un seul aspect :
« Si vous m’aimez, vous garderez ma Parole »
Durant trois années, les disciples ont vécu avec Jésus; ils ont été séduits par sa personne, par son message, par l'attitude d'amour qu'il adoptait à l'égard de toute personne. Et, bientôt, il faudra assumer cette absence. C'est pourquoi il leur dit : " Gardez ma parole " . Elle prolongera ma présence.
" Garder la parole de Jésus " Comme les disciples, nous sommes confrontés à l'absence physique de
Jésus à nos vies. Il nous reste sa Parole qui demeure Bonne Nouvelle pour nous et pour les hommes de
notre temps: Que nous dit-elle ?
Sa parole nous redit la qualité des relations que Jésus a vécues avec les gens qu'il a rencontrés.
Sa parole nous rappelle l'amour qu'il a manifesté aux malades, aux petits, aux pécheurs.
Sa parole nous redit l'amour qu'il porte à chacun, amour qui manifesté jusque dans le don de sa vie.
Sa parole nous redit qu'il est venu construire un monde fraternel.
Sa parole nous redit que Dieu est un Père et qu'à ses yeux, chacun a du prix, chacun est unique.
Sa parole nous redit que Dieu donne son Esprit pour que nous vivions de ce même amour.
Sa Parole nous ouvre au chemin du pardon dans un monde qui se nourrit de rancune. Etc.
Oui, manifestement, la Parole de Dieu demeure Bonne Nouvelle pour chacun de nous, pour notre monde d’aujourd'hui. Alors, se pose la question : quels moyens nous donnons-nous pour la connaître, l'approfondir pour qu'elle modèle peu à peu chacune de nos vies, chacun de nos comportements ? Pour que nous vivions, un peu plus, à la manière du Christ ? Comment puisons – nous à cette source ?
Si nous savons « garder sa Parole » alors, s’accomplira, pour nous, la promesse que Jésus fait à ses disciples : " Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole; mon Père l'aimera; nous viendrons chez lui et
nous ferons, chez lui, notre demeure ".
Abbé Marcel Bidaud