Pour ceux qui prennent des vacances…
et pour ceux qui n’en prennent pas !
N’est-il pas permis d’apprécier une pluie bienfaisante qui fait respirer et vient au secours d’une végétation éprouvée par la sécheresse ?
« Perdre du temps » avec ceux que l’on aime ou que l’on rencontre ?
« Été », dans l’oreille de beaucoup, consonne avec « vacances ». La réalité peut toutefois être bien différente selon les situations : il y a ceux qui, effectivement, partent en vacances mais il y a ceux qui n’en prennent parce qu’ils choisissent de partir à une autre époque ou parce que leur profession les retient même – et parfois particulièrement – à la belle saison ou parce que le budget permet difficilement d’envisager toute forme de loisirs ou encore parce que le désir de partir ne se fait pas sentir (on peut préférer profiter de son « chez soi »)… Et il peut arriver qu’on se demande : « partir, oui mais avec qui ? »
Que souhaiter à tous ceux-là. Pourquoi pas de trouver un peu de repos en toutes circonstances ? Pour un vrai repos, est-il besoin d’arrêter toute forme de travail ? Est-il toujours besoin de partir (physiquement) pour enfin respirer ? Faut-il absolument une météo clémente ? Est-il nécessaire de faire des « extra » en matière budgétaire ?
À tout cela, je crois qu’on peut répondre : « oui peut-être… mais pas sûr ! »
Ne peut-il pas exister un travail ressourçant, au moins à certains moments, tout simplement parce qu’on aime ce que l’on fait ? N’y a-t-il pas bien des moyens de voyager autres que ceux qui nécessitent de faire des bagages : lire, inviter des amis, changer de rythme, jardiner, contempler la nature… ? Ne peut-on pas, par petites touches, profiter de sa région et de ses beautés cachées ou méconnues ? N’est-il pas permis d’apprécier une pluie bienfaisante qui fait respirer et vient au secours d’une végétation éprouvée par la sécheresse ? Ne s’offre-t-il pas, si on sait s’y rendre sensible, des bonheurs tout simples et totalement gratuits qui donnent de se refaire, ne serait-ce que « perdre du temps » avec ceux que l’on aime ou que l’on rencontre ?
Le repos – de même que la fatigue – peut prendre des formes diverses. Pour la Bible, ces multiples manières viennent d’une seule source ou convergent vers un seul but : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul » tranche le psalmiste (psaume 61 ou 62).
Que tous, croyants ou non, vacanciers ou non, goûtent, au cours de cet été, à ce repos divin. Durant cet été… et au-delà. ■
Patrice BOURSIER, curé