Se mettre dans les pas de...
Le temps de l'été peut être l'occasion de vivre un pèlerinage. De même, certaines paroisses se rassemblent, au mois de septembre, dans leurs sanctuaires locaux, souvent mariaux. Nous avons ainsi donné la parole à un diacre qui arpenté le chemin vers Compostelle et aussi à des jeunes ou accompagnateurs qui ont vécu un pèlerinage à Lourdes.Pèlerin vers Saint-Jacques-de-Compostelle
Aller sur les chemins de Compostelle ? Un rêve ? Un appel intérieur? Une interpellation ? Un désir de longue date ? Une opportunité pour… ? En couple, seul, avec des amis, chaque pèlerin sur le chemin a sa propre histoire pour marcher sur ce chemin mythique.
Aller sur les chemins de Compostelle, c’est une aventure à tenter, Et c’est devenu une réalité pour moi le 18 avril 2022. Partis du haut bocage, avec Guy, mon compagnon de route, nous avons rallié Saint-Jean-Pied-de-Port, sillonnant les routes et chemins de cette portion française. En passant les Pyrénées, nous continuons en Espagne, avec deux amis rencontrés, comme nous jeunes retraités. …/…
C’est ainsi que chaque jour nous arpentions les chemins caillouteux, avalant côtes raides et descentes pentues parfois. Sur le chemin, c’est comme dans la vie, on se lève le matin. On ne pas sait ce que l’on va vivre.
Ce que l’on sait, c’est qu’il faut enfiler les kilomètres, un, deux, cinq, dix, quinze, vingt, trente. Ce n’est pas lassant, ennuyeux. Le paysage (au printemps), les rencontres du jour, l’accueil à l’auberge du soir. Le desayunos (petit-déjeuner pris dans un bar sur la route quelquefois). Tout cet environnement pèlerin rythme nos journées. Et, tous les jours, on a en tête cet objectif d’arriver à Saint-Jacques-de-Compostelle. Pourquoi pèleriner vers Saint-Jacques-de-Compostelle ?
Après une carrière professionnelle, l’idée du chemin a fait son chemin car partir ainsi me permettait de faire la coupure, de me déconnecter pour entrer dans une nouvelle étape de la vie.
Sur le chemin, les rencontres sont faciles, et on écoute l’autre qui est sur le chemin.
C’est après un deuil ou un burn-out, ou pour y chercher des réponses à des questions, ou vivre d’autres réalités de vie. Pas de barrières sociales, le chemin nous entraîne et chacun s’ouvre à l’autre. L’autre est un frère, une sœur, pèlerin… Avec quelle facilité le dialogue s’amorce. La relation est vraie et spontanée.Le chemin de Saint-Jacques fut pour moi une belle expérience humaine, riche de découvertes : découverte de la culture espagnole, ses églises, ses traditions, son histoire. Sur un plan plus personnel, l’eucharistie, vécue le dimanche et parfois en semaine avec des personnes de différentes nationalités, reste un moment fort sur le chemin...
Le chemin est une belle aventure humaine accessible à beaucoup… !
■ Christian MERLET – Diacre aux Epesses