Jeunes et heureux…
grâce au scoutisme
Nous donnons la parole, dans ce bulletin, aux scouts et guides.
Nous sommes heureux de consacrer aux scouts et aux guides ces pages où ils expriment librement ce qu’ils vivent, ce qu’ils aiment et ce qu’ils trouvent dans le scoutisme.
Nous donnons la parole, dans ce bulletin, aux scouts et guides, particulièrement à ceux et celles de nos paroisses de Saint-Vincent-de-Chantonnay et de Sainte-Croix-des-Essarts.
Ils font partie de nos communautés chrétiennes et leur simple présence nous réjouit, par le seul fait, déjà, qu’ils sont jeunes.
Aujourd’hui, il est bien difficile pour des baptisés de rester amarrés à l’Église. Et plus on est jeune, moins il est évident d’assumer de se retrouver seul : seul dans ses choix, dans ses désirs, dans ses goûts, seul dans sa manière de penser et de vivre, d’envisager les relations, l’amour, l’avenir, la famille et la vie en société...
Tout cela est difficile aussi pour les adultes mais particulièrement pour les jeunes qui cherchent leur place en ce monde. Ils ont besoin des autres pour la trouver ; ils ont besoin d’adultes mais aussi d’autres jeunes.
J’observe que le scoutisme est d’une grande aide pour les jeunes qui s’attellent à relever ces défis.
Le mouvement scout leur apporte, d’abord bien sûr, la joie de rencontrer et de fréquenter d’autres jeunes, des pairs avec qui partager des moments où chacun s’y retrouve.
Le scoutisme se révèle être une école d’humanité. Y sont promus le sens du service, du don de soi, l’apprentissage de la vie commune avec des projets communs, le contact étroit avec la nature (qui, au passage, fait du scoutisme une école d’ascèse), la responsabilisation, la capacité à se prendre en main et à accéder à sa propre autonomie, la conscience que la société se construit avec toutes les générations. Ce dernier point les aide sans doute grandement à faire Église avec des (beaucoup) moins jeunes.
Le scoutisme allie le sérieux à la possibilité d’exprimer sa fougue, peut-être quelques débordements (mesurés très certainement !) dont tous les jeunes ont besoin et de vivre, j’imagine, des moments de «délire» entre copains.
Et bien sûr, le scoutisme est une école de foi qui conjugue l’approfondissement et le ressourcement. Tout cela est germe d’espérance pour nos communautés.
Pour toutes ces raisons, nous sommes heureux de consacrer aux scouts et aux guides ces pages où ils expriment librement ce qu’ils vivent, ce qu’ils aiment et ce qu’ils trouvent dans le scoutisme.
Merci à celles et ceux qui ont contribué à la réalisation de ce bulletin. Que nos lecteurs n’hésitent pas à les remercier, à les encourager et à prier pour eux afin qu’ils trouvent, dans le scoutisme, dans l’Église et ailleurs, tout ce qu’il faut pour s’épanouir humainement et chrétiennement.
Patrice BOURSIER, curé de
Saint-Vincent-de-Chantonnay et
de Sainte-Croix-des-Essarts
Le scoutisme, une école de vie
Les Scouts d'Europe sont un mouvement éducatif catholique qui vise à former les jeunes à travers des activités concrètes et des valeurs profondes telles que la responsabilité, la solidarité et le respect. Il s'inspire de la méthode scoute de Baden Powell, qui repose sur l'apprentissage par l'action et la vie en plein air. Chaque scout vit des aventures qui développent sa confiance en soi, son esprit d'équipe et son engagement envers la société. Le mouvement met un accent particulier sur la spiritualité chrétienne, tout en étant ouvert à tous ceux qui partagent les mêmes idéaux.
En Vendée, nous sommes plus de six cents jeunes qui participons activement à ce projet éducatif. Chacun trouve sa place, que ce soit dans les groupes de louveteaux (8-12 ans), éclaireurs (12-17 ans) ou aînés (17 ans et +).
Les scouts sont une véritable école de vie, où les jeunes peuvent grandir, se dépasser et s'épanouir dans un cadre bienveillant et structuré.
Augustin RIBREAU (24 ans)
Pèlerinage annuel de notre Province scout
(Poitou Limousin Aunis-Saintonge-Angoumois Vendée)
Chef de troupe
Depuis septembre dernier, je suis chef de troupe. Une troupe, c'est un groupe de jeunes de 12 à 17 ans répartis par groupes de 6 à 8 personnes que l'on appelle des patrouilles. Mon rôle est d'organiser l'année autour de quelques techniques dans le but de faire grandir les jeunes. Par exemple, lors de notre dernier week-end, nous nous sommes échangés des messages en morse optique le long du Grand Lay à Touchegray.
Les jeunes apprennent par le jeu, et ont plusieurs étapes marquantes dans leur passage à la troupe. Le premier est commun à tous les scouts du monde, la Promesse. A ce moment le scout s'engage à servir de son mieux Dieu, l’Église, sa patrie et l'Europe, à aider son prochain en toutes circonstances, à observer la loi scoute. Les étapes suivantes sont plutôt techniques.
Finalement, mon rôle est de compléter l’éducation reçue au sein des familles, cette méthode aide chaque jeune à devenir un adulte sur qui on peut compter, un catholique et un citoyen joyeux, capable de s’engager et de servir.
Pierre SOULLARD (23 ans)
scout d’Europe Guide aînée
Suite à mes années de guide à la compagnie des Herbiers, j’ai souhaité garder un lien avec le scoutisme, tout en pouvant être assez libre. Je suis donc montée aux guides aînées en ce début d’année !
Nous sommes une dizaine de filles à nous retrouver pour des sorties ou des week-ends dans une ambiance de prière et de progression personnelle ! Ces activités rythmées de services, de ʺmoments lumièreʺ, de marche, de rassemblement m’apportent de véritables moments où je peux donner de mon temps pour les autres mais également pour moi et le Christ. Ce sont des moments riches en partage où nous nous apportons mutuellement pleins de belles choses0!
Fin de camp guide après une visite
Zélie MAROT (17 ans) guide d’Europe
Servir sans attendre en retour
La progression scoute est une belle manière pour les enfants et les jeunes adolescents de découvrir l’idéal saint d’une façon propre à la jeunesse d’aujourd’hui. C’est une vie parallèle que l’on tient durant tous ces week-ends, une vie de joie, de service et d’effort. Les plus jeunes apprennent de leur propre expérience, mais surtout des chefs et des plus aguerris, où s'installe la relation du grand frère dans leurs unités respectives. La notion de service sans retour y est fondamentale, tout comme l’autonomie, au sens débrouillard, sans pour autant promouvoir l’individualisme, loin de là d’ailleurs. …/…
Il permet également aux jeunes de vivre et de s’épanouir dans des groupes humains de différentes échelles : dans sa patrouille comme dans sa propre famille, dans sa troupe, au milieu de tous les autres scouts, mais aussi seul. De plus, la loi scoute que chaque scout connaît par cœur détermine nos valeurs, à l'image de celles chrétiennes et chevaleresques, plus qu'importantes dans le monde actuel. Que cela soit le sens du service ou la mise à l’épreuve, l’enseignement scout forge de jeunes chrétiens confiants
et débrouillards, à l’écoute des autres et aptes à vivre en société.
Fin de camp scout devant le mât des couleurs
Charles LE CLÉZIO-CARON (15 ans) scout unitaire de France
La route pour se construire comme homme et comme chrétien
Après deux ans de louvetisme et cinq ans de scoutisme, me voici déjà routier. Le clan permet aux jeunes garçons de 17 à 24 ans de se bâtir en tant qu'homme. C’est la troisième étape de la formation scoute. Un week-end par mois, mais aussi une semaine en hiver et une autre en été, nous nous retrouvons pour marcher, prier et méditer.
Le routier a une mission, il est envoyé sur la route pour témoigner de sa foi au monde. Cette année, nous sommes environ une dizaine en Vendée et avons un prêtre et un chef pour nous accompagner. Nous sommes chacun invités à choisir un parrain routier et un prêtre comme conseiller spirituel.
Je suis content de pouvoir vivre ces moments de marche et de prière avec d'autres garçons qui, très vite, deviennent de vrais amis. Cela m'aide à construire ma vie de foi et d'adulte. Il me semble important avant de poser un choix de vie de me poser sous le regard de Dieu et de prendre le temps de me connaître. C'est bien ce que permet la route !
Grégoire de LENCQUESAING
Louvettes en visite d'une ferme
Sketch durant une veillée scout
A l’origine du scoutisme : Baden-Powell
A la fin du XIXe siècle, la guerre fait rage en Afrique du Sud entre les paysans hollandais, les Boers, et les Britanniques.
C'est lors du siège de Mafeking qu'un jeune colonel de l'armée britannique, Baden-Powell, se rend compte de la capacité des jeunes adolescents à faire preuve de courage et d'adresse. Il leur confie donc des missions de messagers et d'observation, ce qui expliquera le terme "Scout" qui en anglais veut dire "Eclaireur".
En 1907, de retour en Angleterre, il songe à faire de son expérience une méthode d’éducation destinée à aider le jeune individu à forger son caractère et à construire sa personnalité tout en contribuant à son développement physique, mental et spirituel afin qu'il puisse être un citoyen actif dans la société.
La même année, le premier camp est organisé sur l’île de Brownsea : le scoutisme était né.
Le mouvement féminin, les Girl Guides, a été créé une année après, en 1908, sous l’impulsion de la sœur de Baden-Powell, Agnès, puis de sa femme, Olave St Clair.
Baden-Powell et Olave St Claire son épouse →
Fondé sur les différents stades de la personnalité de l’enfant, le scoutisme s’articule autour de deux éléments fondamentaux : La Patrouille. C’est la "bande de copains", d’environ sept personnes, dirigée par un chef de Patrouille. C'est un groupe dans lequel chacun trouve sa place et exerce une responsabilité. […]
La Loi Scoute : C’est un code d’honneur et de bonne conduite. Elle fixe l’idéal scout et invite à adopter un comportement empreint des valeurs du scoutisme, chez soi comme en activité. […]
(Extrait d’internet : Randscouts « A l’origine du scoutisme »)