L’aventure du théâtre René Giraudet

Marie-France Violleau, qui fut chargée de la Pastorale des jeunes dans le diocèse de Luçon, nous raconte l’aventure du théâtre René Giraudet, initiative concrétisée en Vendée et lors des JMJ de Madrid en 2011.



Il est des initiatives qui tombent du Ciel ! L’aventure du théâtre René Giraudet en est une ! Chapelet de circonstances, de rencontres, de personnes ! 

En 2008, les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) de Sydney sont l’occasion d’organiser des JMJ locales à Pontmain en Mayenne. Des jeunes de Montaigu y présentent des saynètes bibliques de la comédie "Sketch up". Maurice Alézy, compagnon de René Giraudet, donne son témoignage. L’idée de monter une pièce sur la vie de René Giraudet est lancée. Henri Baudry, prêtre et archiviste du diocèse, retrouve un exemplaire de la pièce de théâtre "Vendredi saint tous les jours" écrite dès 1947 par l’abbé Louis Guéry et portant sur la vie de l’abbé Giraudet. La troupe composée de jeunes de 13 à 25 ans, issus de différents milieux sociaux, lance le projet à la Chapelle des Goélands à Saint-Jean-de-Monts en 2009. Le texte de l’abbé Guéry a besoin d’être modifié : il ne donne aucune place aux femmes, alors qu’elles étaient actives en Vendée et à Berlin. Yves Viollier accepte de participer à l’écriture de la pièce. 


Plus de 3000 personnes assistent à l’une des dix représentations données aux quatre coins de la Vendée jusqu’à Madrid en 2011. Quand Dieu donne, Il donne en abondance ! 


René Giraudet est un homme libre, passionné, ingénieux. Il quitte la soutane et part comme volontaire pour soutenir les jeunes partis au STO (Service du Travail Obligatoire). À Berlin, il encourage l’engagement des scouts et l’action catholique. Il soutient les jeunes. Il leur donne les sacrements dans les bus, les rues. Il organise des rassemblements dans les bois. Il est admiratif de l’engagement des jeunes gens et les encourage en leur disant : « La jeunesse n’est pas faite pour le plaisir, elle est faite pour l’héroïsme.» 


Il offre sa vie à Dieu. Ne pas tomber dans l’oubli. Son corps abimé, arrivé à Paris la veille de sa mort, porte témoignage des souffrances endurées par tous ceux qui ont vécu l’enfer. Le titre de la pièce de théâtre témoigne de cette volonté que ces épreuves ne tombent pas dans l’oubli : « Vous leur direz…. ce que des hommes peuvent faire à d’autres hommes. »
Et si la béatification de René Giraudet était un signe offert pour tous les oubliés des guerres et des violences de toutes sortes ?

 Marie-France VIOLLEAU - Les Herbiers